"Il y a eu la perception depuis quelques mois que la nouvelle vague n'existait pas ou qu'il s'agissait d'une vaguelette. La réalité est inverse. Il est possible que la deuxième vague soit pire que la première." Ce vendredi 23 octobre, le constat du président de l'AP-HP Martin Hirsch est sans appel sur RTL : la situation est "redoutable".
Selon Martin Hirsch, la deuxième vague est différente de la première. "C'est un peu comme le tsunami : il y a un premier mouvement, puis l'eau se retire loin, les gens vont sur la plage et puis d'un coup, il y a la lame de fond, explique-t-il. La deuxième vague peut se caractériser comme étant une lame de fond."
"Je pense que certaines régions anticipent qu'elles seront à un niveau qui sera supérieur à celui de début avril, au moment du pic, note le directeur de l'AP-HP. Pour l'instant, personne ne peut vous dire quand il y aura le pic."
Sur RTL, Martin Hirsch s'est inquiété de la situation dans les hôpitaux, alors que tous font tout pour éviter de déprogrammer des interventions hors-Covid. "On doit prendre en charge toute une série de patients avec d'autres pathologies, dont certains sont dans des situations plus graves, parce qu'au printemps, nous, nous avions des difficultés et eux ne venaient pas à l'hôpital."
Par ailleurs, la possibilité de transférer des patients comme cela s'était fait au printemps des zones les plus touchées (Île-de-France et Grand-Est) vers l'ouest de la France moins touché, "on n'imagine pas être conduit à transférer dans les mêmes conditions", a expliqué le directeur de l'AP-HP. "C'est une question qui se pose dans des termes très différents du printemps où il y avait des régions beaucoup plus impactées que les autres", a-t-il expliqué.
Concernant l'état du personnel soignant, il y a évidemment une fatigue de beaucoup de professionnels après la première vague. Le manque de personnel est toujours important dans les hôpitaux. Toutefois, grâce à l'anticipation, il est possible d'éviter le pire. "On a demandé s'ils pouvaient renoncer à tout ou partie de leurs vacances, a expliqué Martin Hirsch. Certains l'ont fait. On a préféré que d'autres prennent des vacances avant ce mois de novembre redoutable."
Des leçons ont aussi été tirées de la première vague, et la connaissance du virus s'est améliorée. "On a aujourd'hui des outils pour se protéger contre le virus, a rappelé le Professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, sur BFMTV . On est dans une situation où on a une meilleure visibilité sur ce qu'il se passe."
"Quand la première vague nous a cueilli, on ne savait pas comment se transmettait ce virus dans toutes ses modalités, on n'avait pas suffisamment de tests, on n'avait pas suffisamment de masques, on ne connaissait pas l'ensemble des mesures qui permettent de lutter contre la circulation du virus en population et on n'avait pas un système de surveillance", a-t-il rappelé.
Le professeur Arnaud Fontanet a expliqué que le virus se transmettait plus en période hivernale. Première raison, "comme les autres virus respiratoires, en hiver, on vit plus en zone confinée, on se met à l'intérieur, on est plus nombreux, et c'est là que le virus se transmet", a-t-il justifié. Il invite donc à porter le masque et ouvrir les fenêtres.
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