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2 min de lecture
A première vue, qui pourrait imaginer que les vêtements d'Anaïs sont constitués de matières récupérées ?
Crédit : Agnès Bonfillon
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Anaïs Dautais Warmel se rend très régulièrement dans un petit atelier en plein centre de Paris. C'est ici que sont livrés les tissus chinés par son équipe, dont les fameux rideaux. Machines à coudres, fer à repasser, bobines de fils multicolores ... Une dizaine de personnes s'activent pour assembler une partie de sa prochaine collection.
Avant la livraison des tissus à l'atelier, tout commence dans une recyclerie des Yvelines. Régulièrement, Anaïs fouille dans les immenses containers jusqu'à trouver son bonheur. La beauté des motifs est un critère, mais cela ne suffit pas.
"Je prends généralement du coton. Il faut regarder s'il est tâché et tirer dessus avec ses ongles pour voir si la matière est cramée. Car les rideaux protègent du soleil et surtout de la lune", explique la créatrice.
Cet aspect "mains dans le cambouis" fait l'ADN de sa marque. Cela prend parfois des allures de chasse au trésor. Il y a peu, la jeune femme a déniché de précieux lainages. "Ils appartenaient à un tailleur du 8e arrondissement de Paris qui les avait achetés dans les années 80-90 en Angleterre. Ca commençait à encombrer son local depuis des années", raconte Anaïs.
De multiples bobines ornent les murs de l'atelir
Crédit : Agnès Bonfillon
Des stocks dont veulent se débarrasser tailleurs et tapissiers, des bleus de travail, des combinaisons avec un défaut de fabrication et des chutes de tissus : pour Anaïs, il n'y a pas de "petite" récupération.
Victor Férès dirige l'atelier. Lui-même créateur, il travaille pour différentes marques. Ce couturier-styliste a une tendresse particulière pour l'exercice proposé par Anaïs, qu'il prend comme un challenge.
"La même veste donne autre chose. Ce sont les matières qui font que c'est un autre esprit. Il y en a une qui est extrêmement classique, et d'un seul coup c'est très contemporain", décrit-il.
Que ce soit par l'intermédiaire du site web ou de la boutique, la plupart des clientes connaissent bien la philosophie de la marque. Ce matin, Adrienne, 25 ans, est venue essayer plusieurs vêtements. "Ce genre de produit, de démarche, de valeurs me touchent", souligne-t-elle, en lorgnant sur une coupe de pantalon dans un rayon voisin.
La boutique d'Anaïs regorge de vêtements originaux
Crédit : Agnès Bonfillon
Le vêtement sur lequel elle a flashé coûte 150 euros. Ce n'est pas forcément plus cher qu'ailleurs mais il y a ce côté précieux, rare, qui participe à un achat raisonné et raisonnable. Sur ce point, Anaïs Dautais Warmel insiste : "Les Récupérables" proposent une alternative mais ne donnent aucune leçon.
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