On cite encore et toujours Winston Churchill prédisant "du sang et des larmes" aux Britanniques en 1940. En version Jean Castex cela donne donc : "La situation est grave", "le mois de novembre sera éprouvant" et "le nombre de morts va continuer à augmenter". C’est bien simple, on n'avait jamais vu ce Premier ministre aussi sentencieux.
Dernier avertissement : "des mesures beaucoup plus dures" seront prises si le couvre-feu n’a pas l’effet escompté. "Il ne nous reste plus beaucoup de temps", dit-il.
Le problème c’est que ces dernières semaines, les tendances étaient déjà inquiétantes, mais Jean Castex, lui, n’était pas encore Churchill, loin de là. Il était étonnamment rassurant à la rentrée le 26 août lorsqu’il disait "pas de quoi s’affoler". Le 24 septembre il tentait la carte pédagogique : "il faut que l’opinion soit très attentive". Il était tout juste un peu plus préoccupé vendredi dernier en déclarant que "chacun doit y mettre du sien".
Alors pourquoi hausser le ton aussi brusquement ? C’est un aveu d’échec décrypté par un cadre de la majorité, qui explique : "L’interview du président la semaine dernière devait créer un électrochoc, mais il n’a pas eu lieu… L’attentat contre Samuel Paty a effacé la nécessaire prise de conscience", ajoute cet élu pour qui "on ne réalise pas encore que dans 10 ou 15 jours les hôpitaux seront en situation catastrophique".
Dans le viseur, encore trop de comportements qui favorisent l’avancée du virus, notamment chez les jeunes. Trop de soirées privées, et un mince espoir que la tendance puisse s’inverser.
Un proche d’Emmanuel Macron résume : hier soir, c’était "la dernière sortie avant le tunnel". Et le tunnel en question, c’est le spectre du reconfinement. En début de semaine, je vous disais que des ministres en parlaient désormais sans tabou.
Un ami du président en dit quelques mots : "Si ça doit avoir lieu, les reconfinements doivent être ciblés, territorialisés. Mais on ne peut pas infliger aux Français et à l’économie le même traitement qu’au mois de mars dernier". Cela reste encore aujourd’hui la seule frontière qu’Emmanuel Macron ne veut pas franchir. Mais la réflexion existe bel et bien, et le chef de l’État n’aura bientôt plus la moindre carte à abattre pour l’empêcher.
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