Le jeudi 24 février 2022, Vladimir Poutine annonce à la télévision russe avoir pris la "décision d'une opération militaire spéciale" en Ukraine. Quelques minutes plus tard, des explosions étaient entendues dans plusieurs villes du pays, les premières d'une très longue série.
Un an après le début de cette invasion, le conflit est toujours d'actualité. Aidé par l'OTAN et l'Union européenne, Kiev résiste à la Russie. Les forces ukrainiennes comptent aujourd'hui grandement sur leurs alliés pour leur fournir des munitions mais aussi des véhicules, comme des chars d'assaut ou éventuellement des avions.
Cette résistance ukrainienne se fait au prix de nombreuses victimes, notamment du côté des civils. De multiples missiles russes ont visé des habitations, des centres commerciaux ou encore une maternité, faisant de nombreuses victimes. Le cauchemar des civils ukrainiens a fait le tour du monde quelques jours après le début du conflit avec le bombardement d'un hôpital à Marioupol.
Les images glaçantes avaient frappé les esprits. Au début du mois de mars, un bombardement russe frappe un hôpital pédiatrique et une maternité à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine. Plusieurs victimes sont à déplorer, parmi lesquelles des enfants.
La Russie assure avoir visé cet établissement car il était occupé par des radicaux. "Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d'autres radicaux, et toutes les femmes en couche, toutes les infirmières et tout le personnel de soutien ont été mis à la porte". Indigné, le monde entier se rend compte que les civils n'allaient pas être épargnés par le conflit.
À la fin du mois de mars, les troupes ukrainiennes ont déjà entamé leur contre-attaque après avoir perdu de nombreux territoires. Parmi ceux-là, la ville de Boutcha au nord-ouest de Kiev. Après le retrait des Russes, ils y découvrent une véritable scène d'horreur.
Le samedi 2 avril, les corps sans vie d'au moins vingt hommes ont été découverts, gisant dans une rue. Tous étaient habillés en civil, l'un d'entre eux avait les mains liées. Ils avaient tous été abattus d'une balle derrière la tête. Le lendemain, les corps de 57 personnes ont été retrouvés dans une fosse commune.
Peu de temps après le début du conflit, la centrale nucléaire de Zaporijjia est prise d'assaut par les soldats russes. Les autorités ukrainiennes brandissent alors le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.
Frappée par de nombreux bombardements, l'état de la centrale est rapidement jugé inquiétant. "À n'importe quel moment, il peut y avoir une explosion et s'il doit arriver quoi que ce soit, les vents transporteraient les particules radioactives dans les directions", expliquait chef de la division militaire.
Près d'un an plus tard, la centrale est toujours entre les mains des Russes. La situation inquiète toujours l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA), qui cherche à garantir la protection de ce bâtiment.
Outre une éventuelle catastrophe à la centrale de Zaporrijia, la menace nucléaire vient également du Kremlin. En février, Vladimir Poutine annonce mettre en alerte la "force de dissuasion" de l'armée russe, qui comprend un volet nucléaire, pour répondre aux "déclarations belliqueuses de l'OTAN" envers la Russie.
Quelques mois plus tard, en septembre, le dirigeant russe réitère ces menaces. "Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie", déclare-t-il à télévision. De son côté, le président américain Joe Biden promet alors une réponse conséquente à toute utilisation d'arme nucléaire. Le dialogue devient plus tendu que jamais.
La menace nucléaire a toutefois été désamorcée, notamment grâce à la Chine qui a mis en garde la Russie contre toute menace d'utilisation d'arme nucléaire. Vladimir Poutine a désormais changé de discours. "Nous ne sommes pas devenus fous, nous savons ce que sont les armes nucléaires", a déclaré le président russe en décembre dernier, "nous n'allons pas brandir cette menace sur le monde".
Vladimir Poutine annonce également en septembre "une mobilisation partielle" des Russes en âge de combattre, en appelant également aux "réservistes" de l'armée pour aller se battre en Ukraine. Quelque 300.000 soldats supplémentaires sont ainsi appelés sur le front : "des citoyens en réserve, ceux qui ont déjà servi (…) et qui ont une expérience pertinente".
Quelques jours après cette annonce, des milliers de Russes fuient le pays pour ne pas aller combattre. Ceux-là s'amassent à la frontière géorgienne. Le 25 septembre, l'attente pour entrer dans le pays avait ainsi atteint 48 heures, avec plus de 3.000 véhicules faisant la queue pour franchir la frontière, selon les médias d'État russes.
Les hommes aptes à aller combattre fuient également vers le Kazakhstan, la Finlande, la Mongolie ou encore la Norvège. Ils sont plusieurs centaines de milliers à avoir quitté la Russie après le discours de Vladimir Poutine.
En mars, moins d'un mois après le début de la guerre, un geste fort va faire le tour du monde. Au beau milieu du journal télévisé de la principale chaîne de télévision d’État russe, une femme a fait irruption derrière la présentatrice, brandissant une pancarte contre la guerre en Ukraine.
"Non à la guerre. Ne croyez pas à la propagande. Ici, tout le monde ment", peut-on lire sur ladite pancarte. La scène n'a duré que quelques secondes mais ont suffi pour provoquer l'arrestation de la femme, Marina Ovsyannikova, employée de la chaîne.
La journaliste Marina Ovsyannikova a finalement réussi à fuir la Russie grâce à une opération d'exfiltration menée par l'ONG Reporters sans frontières. Elle risquait dix ans de prison pour son geste.
En septembre 2022, trois fuites inexpliquées ont été découvertes sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique. Un institut sismique suédois conclut rapidement que des explosions sont à l'origine des fuites. "La fuite de gaz à grande échelle de Nord Stream 1 n'est rien de plus qu'une attaque terroriste planifiée par la Russie et un acte d'agression contre l'Union européenne", avait réagi l'Ukraine, accusant Moscou de vouloir "déstabiliser la situation économique en Europe et semer la panique avant l'hiver".
Plus récemment, en février 2023, le Kremlin a apporté son soutien à un article publié par un journaliste d'investigation américain accusant les États-Unis d'être derrière le sabotage des gazoducs. Selon l'article, des plongeurs de l'US Navy, aidés par la Norvège, avaient posé en juin des explosifs sur ces gazoducs, déclenchant leur explosion trois mois plus tard. Les États-Unis et la Norvège ont tous les deux démenti ces accusations.
Une semaine après le début du conflit, la ville de Kherson est tombée entre les mains des forces russes après de violents bombardements. La proximité de cette métropole de la région de la Crimée en faisait une cible prioritaire pour Moscou.
Mais à la fin du mois d'août, les forces ukrainiennes ont entamé une contre-offensive à Kherson. Ce n'est qu'à partir du 10 novembre que celle-ci a commencé à payer. "Procédez au retrait des soldats", avait déclaré ce jour-là Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense. Le lendemain, 30.000 soldats russes quittent la région qui revient sous contrôle ukrainien.
La reprise de Kherson a marqué un tournant dans le conflit. Les soldats ukrainiens y ont été accueillis en héros, mais le bilan de l'occupation reste dramatique. "Dans la région de Kherson, l'armée russe a laissé derrière elle les mêmes atrocités que dans d'autres régions de notre pays, où elle a pu entrer", déplorait Volodymyr Zelensky.
Le 15 novembre, deux missiles de fabrication russe touchent le village de Przewodow, en Pologne, de l'autre côté de la frontière occidentale de l'Ukraine. Les soupçons se tournent immédiatement vers la Russie. Le Premier ministre polonais convoque en urgence son conseil de sécurité national. Dans la nuit, les dirigeants des grandes puissances du G7 se sont ensuite retrouvés pour une réunion d'urgence. De son côté, l'OTAN a également convoqué une réunion d'urgence dans la nuit.
La situation est restée très confuse pendant de longues heures. Les alliés de l'Ukraine ont rapidement appelé à la prudence car une agression directe peut être considérée comme une attaque contre toute l'Alliance atlantique. De son côté, la Russie a toujours démenti avoir touché la Pologne. "Aucune frappe n'a été menée sur des objectifs proches de la frontière ukraino-polonaise" par l'armée russe, affirmait le ministère de la Défense russe.
Le gouvernement a finalement écarté la thèse d'un tir de missile intentionnel, évitant ainsi une escalade d'ampleur dans le conflit. Les missiles en question provenaient a priori d'un système de défense antiaérien ukrainien ayant dévié de sa trajectoire.
Longtemps demandés par Volodymyr Zelensky, des chars d'assaut ont finalement été fournis par ses alliés. L'Ukraine a notamment longuement insisté pour qu'on lui fournisse des chars lourds. Les premiers à avoir accepté cette requête sont les Anglais, le 14 janvier. Le Royaume-Uni a envoyé des "Challenger 2", déjà utilisés en Bosnie et en Irak. Une force de feu supplémentaire pour Kiev, mais aussi le premier char lourd occidental à entrer sur le front ukrainien.
L'Allemagne, après plusieurs semaines d'hésitation, a également donné son feu vert à la livraison de chars Leopard. De son côté, la France a promis de livrer des chars légers, des AMX-10. Ces derniers devraient arriver dans les jours à venir, selon le ministre des Armées Sébastien Lecornu. La livraison de chars lourds français, les chars Leclerc, n'est toutefois pas à l'ordre du jour.
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