Après les canons Caesar, ce sont les chars Leclerc français que convoitent désormais les Ukrainiens. Kiev a encore appelé jeudi 19 janvier ses alliés dont la France à "considérablement" augmenter ses livraisons d'armes, notamment de chars lourds, pour pouvoir vaincre l'armée russe.
Sauf que Paris n'a pour l'heure pas l'intention de fournir à Kiev ses chars lourds de 56 tonnes dotés d'un canon d'une portée de 4.000 mètres, et dont 13 (sur 200) sont actuellement déployés en Roumanie. Face à ces demandes, Paris s'est engagé à livrer des chars de combat légers AMX-10 RC. Mais pour persuader la France de lui fournir plutôt des chars Leclerc, Kiev utilise une autre arme de poids : l'humour.
Le ministère de la Défense ukrainien a ainsi publié jeudi sur Twitter une vidéo dans laquelle Kiev ironise sur les questionnements "philosophiques" des Français. "S'agissant des chars d'assaut, je ne m'intéresse pas à ce qu'ils sont mais à ce qu'on pourrait en faire", peut-on lire dans un style qui n'est sans rappeler Jean-Paul Sartre. (Le "quant aux hommes, ce n'est pas ce qu'ils sont qui m'intéresse mais ce qu'ils pourront devenir" des Mains Sales").
S'en suit une fausse publicité pour le char Leclerc (rebaptisé "Supermini") vantant ses capacités dignes d'une voiture citadine : "compact, "sportif", "facile à stationner", à grand renfort de musique de Claude François (Belle, Belle, Belle) sur des images issues de défilés du 14 juillet. Le montage est très drôle et se termine par une autre citation : "Parce que ce n'est pas la taille qui compte, c'est la manière dont on s'en sert"...