"Procédez au retrait des soldats", a déclaré à la télévision Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense. Après cette déclaration l'armée russe va donc quitter la région de Kherson, un mois pourtant après l'avoir annexée.
"Les manœuvres (de retrait) des soldats vont commencer très rapidement", a assuré le général. Ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin, Kherson ayant constitué la principale prise russe, après la conquête de la ville dans les premiers jours de l'offensive contre l'Ukraine. Il s'agit de la seule capitale régionale dont Moscou a pu revendiquer la conquête.
Selon le général Sourovikine, la Russie va réorganiser sa ligne sur l'autre rive du Dniepr, barrière naturel qui coule au sud de la ville de Kherson. La région de Kherson est d'autant plus stratégique que son territoire est frontalier de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.
Mais l'annonce du retrait russe a été accueillie avec circonspection par Kiev, qui soupçonne Moscou de vouloir attirer ses forces dans une difficile bataille urbaine à Kherson.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ainsi déclaré mercredi soir que son pays réagissait avec une "extrême prudence" à l'annonce du retrait russe.
"L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de geste de bonne volonté, nous devons tout gagner", a-t-il déclaré. "Nous devons donc faire preuve d'une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible".
"Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des (troupes) russes est maintenue dans la ville", avait auparavant déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.
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