"L'homme le plus chanceux au monde" : le seul survivant du crash d'Air India raconte comment il a tout perdu

Moins de 5 mois après le crash du Vol Air India 171, le seul survivant, Viswashkumar Ramesh a pris la parole dans les médias britanniques. Depuis l'accident, l'homme de quarante ans éprouve quelques difficultés à évoquer ce qu'il s'est passé. "C'est très douloureux de parler de l'avion", confie-t-il dans une interview à Sky News. Il explique que cet événement l'a "complètement brisé", lui comme sa famille. 

Jeudi 12 juin 2025, un Boeing 787 d'Air India s'est écrasé à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, peu après son décollage, ne laissant qu'un seul survivant. Même ce dernier confie à la BBC se sentir comme "l'homme le plus chanceux au monde", il ne peut s'empêcher de penser à son frère, qui était assis dans une autre rangée et n'a pas survécu à l'impact. 
Depuis qu'il est rentré chez lui, Viswashkumar Ramesh passe sa journée "dans son lit" à ne rien faire, indique-t-il à Sky News. "Je ne pense qu'à mon frère", ajoute-t-il. "Pour moi, il était tout". 

Des douleurs physiques et psychologiques

À la suite de cet accident, Ramesh dit souffrir encore de douleurs physiques, notamment au genou, à l'épaule et au dos, ainsi que de brûlures au bras gauche. Des douleurs invalidantes qui l'empêchent par exemple de prendre seul sa douche. 

Il souffre également de stress post-traumatique (SSPT), qui l'empêche d'évoquer le moment de l'accident. "C'est une conversation qu'ils [sa famille] n'ont pas encore réussi à avoir", confie le dirigeant communautaire local de Leceister, Sanjiv Patel qui accompagne la famille depuis l'accident. Peu après l'accident, depuis son lit d'hôpital, il avait raconté à la BBC comment il avait réussi à se dégager et à sortir des décombres.

Un appel lancé à Air India

D'après Sanjiv Patel, Ramesh a subi un traitement inapproprié de la part de la compagnie aérienne Air India. Il réclame une rencontre avec le directeur de la compagnie. Bien qu'il ait reçu une indemnisation de 21.500 £ en tant que victime, cette somme est insuffisante pour couvrir l'ensemble de ses besoins médicaux, selon son porte-parole, Radd Seiger. La liste de ses besoins pour retrouver une vie normale est "infinie", mais elle débute par des "choses pratiques" comme un soutien financier, estime-t-il.

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"Nous sommes profondément conscients de notre responsabilité d'apporter notre soutien à M. Ramesh pendant cette période qui a dû être inimaginable. Prendre soin de lui, et bien sûr de toutes les familles touchées par cette tragédie, reste notre priorité absolue", a indiqué un porte-parole d'Air India à Sky news. 

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