Confinement, déconfinement, reconfinement, école à la maison, couvre-feu, masque obligatoire... Les règles sanitaires face à la pandémie de coronavirus ont bousculé notre vie quotidienne en 2020. Sans compter ces fêtes de fin d'année très particulières qui nous attendent, avec un maximum de six personnes à table et de nouvelles habitudes pour limiter les contaminations.
Cette situation exceptionnelle nous a aussi permis de nous intéresser de plus près à la science et aux difficultés que peut rencontrer la recherche médicale. Dans les médias en particulier, il a fallu s'adapter au discours médical.
Pendant l'épidémie, les Français ont ainsi appris de nombreux mots, dont certains se sont imposés petit à petit dans notre quotidien. RTL dresse une liste (non-exhaustive) de ce nouveau vocabulaire de la pandémie, qui a fait irruption dans nos vies.
Ils sont soudainement apparus sur tous les plateaux de télévision, à la radio et dans la presse écrite. Les spécialistes de la Covid-19 nous ont fait découvrir au fur et à mesure leurs métiers. Il a donc fallu apprendre à faire la différence entre les virologues, ces chercheurs qui étudient les caractéristiques du virus, les infectiologues, les médecins qui traitent les patients atteints d'une infection comme le coronavirus, ou encore les épidémiologistes.
D'autant que ces derniers, dont le travail est d'étudier "la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent", selon le Larousse, peuvent être médecins ou statisticiens. Et pour couronner le tout, tous ces spécialistes peuvent être "docteur", puisqu'ils peuvent disposer d'un doctorat...
Certains ont surveillé leur évolution tous les jours ou presque. Les indicateurs de la propagation de la Covid-19 ont rythmé nos vies, sans qu'on comprenne toujours tout de suite ce qu'ils désignaient. Le plus énigmatique au départ, c'était sans doute le R0. Une lettre et un chiffre pour désigner le taux de reproduction du coronavirus ou plus simplement, le nombre de personnes moyen qu'un malade actuel contamine. Le plus important à retenir étant que si le "R0" est supérieur à 1, l'épidémie progresse. S'il est inférieur à 1, l'épidémie recule.
Le terme de "taux d'incidence" est devenu courant dans les discours politiques. Il donne le nombre de cas pour 100.000 habitants, ce qui donne donc une image à un moment précis de l'épidémie dans la population. On a aussi appris à vivre avec le "taux de positivité" des tests, celui qui donne le nombre de tests positifs sur l'ensemble du nombre de tests pratiqués.
Ils se sont imposés dans votre quotidien : les "gestes barrières" sont inscrits partout sur de petites affiches. Se laver les mains régulièrement, porter un masque, respecter la distanciation physique... On en a même rajouté au fur et à mesure de l'évolution de la pandémie, comme le fait d'aérer les pièces.
Mais même leur application stricte ne vous a peut-être pas empêché d'être "cas-contact", ce mot qui désigne les potentiels contaminés. Il nous a même offert cette phrase du ministre de la Santé Olivier Véran, qui nous serait parue incompréhensible en 2019 : "les cas-contacts des cas-contacts ne sont pas cas-contacts". Sans compter que vous pouvez aussi être "asymptomatique", un malade qui ne présente aucun signe d'une infection au coronavirus...
La pandémie étant, comme son nom l'indique, mondiale, les Français ont aussi adopté quelques mots de l'anglais. Comme les "clusters" par exemple, qu'on pouvait craindre à chaque réunion de personnes. Si vous ne voulez pas le traduire en "grappes" de contaminations, on peut aussi parler de "foyer épidémique".
La stratégie du gouvernement est aussi héritée de l'anglais, avec le "contact-tracing", ce travail effectué par l'Assurance maladie pour retrouver les cas-contacts des malades, voire des "super-spreaders".
Quant au "présentiel", qui s'est fait plus rare à mesure que l'épidémie se propageait, son origine fait débat. S'agit-il vraiment d'un anglicisme élaboré à partir de "presential", comme le soutient l'Académie Française ? Des chercheurs en linguistique soutiennent le contraire. Toujours est-il qu'il s'est imposé dans notre nouveau vocabulaire.
Vous avez eu des doutes, vous pensiez être cas-contact, vous êtes donc sagement allé dans votre laboratoire ou à la pharmacie pour recevoir un long écouvillon dans le nez. Mais s'agissait-il d'un test PCR ou d'un test antigénique ? Pour ajouter à la confusion, le PCR est un raccourci du nom complet : "RT-PCR" pour "Reverse Transcriptase-Polymerase Chain reaction".
Heureusement, il existe une technique simple pour les différencier : le premier donne un résultat en 24 à 48 heures (parfois plus, selon la surcharge de travail des laboratoires), et le second en seulement une quinzaine de minutes.
Les tests peuvent aussi être "sérologiques", effectués par prise de sang, pour vérifier si on a déjà été contaminé. Attention toutefois dans tous ces tests aux "faux négatifs", car, comme l'a rappelé Olivier Véran, le test "n'est pas un totem d'immunité".
On ne la présente plus : l'hydroxychloroquine, le traitement promu par le