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Présidentielle 2022 : comment les candidats s'adaptent-ils à la guerre ?

ECLAIRAGE - À un mois de l'élection présidentielle, les candidats tentent de s'adapter à la campagne bouleversée par la guerre en Ukraine.

Un tank russe près de Marioupol en Ukraine
Crédit : HANDOUT / RUSSIAN DEFENCE MINISTRY / AFP
Marine Derquenne
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Le conflit entre l'Ukraine et la Russie a bouleversé la campagne présidentielle. Mais à moins d'un mois du premier tour et après l'annonce de la candidature d'Emmanuel Macron le 3 mars dernier, les candidats doivent reprendre la main sur la campagne présidentielle.

Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron a reconnu qu'il "ne pourrait pas mener campagne comme [il l'aurait] souhaité en raison du contexte". Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé lui aussi sur TF1 qu'Emmanuel Macron "sera candidat autant qu'il peut l'être". Aussi chef des armées,  le président doit adapter sa campagne avec la guerre en Ukraine. 

De son côté, le chef du parti LaREM Stanislas Guérini a appelé les citoyens sur France inter à participer à la manifestation à Paris pour "montrer notre solidarité totale avec le peuple ukrainien". Le président-candidat s'est quand même rendu au Salon de l'agriculture le 26 février dernier, et il s'est déplacé à la rencontre des Français à Poissy pour lancer sa campagne et présenter les premières mesures de son programme.  

Jadot et Hidalgo continuent d'afficher leur soutien aux Ukrainiens

L'écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo continuent de prendre la parole sur la situation ukrainienne. D'ailleurs, ils ont décidé de se rendre à la manifestation pour l'Ukraine ce samedi 5 mars à Paris, place de la République. Fabien Roussel, lui, s'est déplacé à la manifestation organisée à Lille. 

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Sur les réseaux sociaux, Yannick Jadot multiplie les posts de soutiens à l'Ukraine qualifiant Poutine d'"assassin", de "meurtrier qui devra payer pour ses crimes". De son côté, la candidate du PS a dû transformer son meeting du 26 février en une rencontre de soutien au peuple ukrainien. 

Mais ils n'oublient pas pour autant d'évoquer d'autres sujets. Par exemple, lors de la journée des droits des femmes, les candidats ont publié leurs propositions et leur participation à la grève féministe sur leurs réseaux sociaux. 

Mélenchon veut chasser les critiques de la gauche

Jean-Luc Mélenchon a, lui, tenu un "meeting pour la paix" à Lyon dimanche 6 mars, ce qui lui a permis de préciser sa pensée sur l'Ukraine et de dissiper les critiques de ses concurrents de gauche qui l'ont accusé d'être complaisant vis-à-vis de Vladimir Poutine ces dernières années. Pour continuer de rassembler ses troupes, le leader insoumis organise comme à chaque campagne une "marche pour la 6e République à Paris" le 20 mars prochain.

Pécresse imite le gouvernement

La candidate des Républicains qui affirmait être "la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron" fait face à un revirement de situation. Désormais, ce n'est plus un simple adversaire mais un chef des Armées. Valérie Pécresse doit donc s'adapter. Elle enchaine les réunions publiques, convoque son propre conseil stratégique de défense pour contrecarrer le gouvernement. À la sortie du Salon de l'Agriculture, elle dit qu'elle part "s'occuper de l'Ukraine" et reçoit quelques moqueries de la part des internautes. 

Avant le sommet européen prévu par Macron jeudi 10 mars à Versailles, Valérie Pécresse a aussi décidé de convoquer son propre sommet européen dès midi. La candidate poursuit aussi sa campagne sur le terrain pour tenter de la relancer. Elle a assuré sur BFMTV qu'elle ne voulait pas que la campagne "soit dérobée aux Français", et ce soir, elle participera à un débat contre Eric Zemmour pour essayer d'enrayer sa baisse sondagière.

Zemmour et Le Pen invitent à changer de sujet

La candidate du RN Marine Le Pen a repris les meetings samedi dernier. Elle était pro-Poutine et avait même ajouté une photo d'elle où elle serrait la main au chef d'État russe dans un tract distribué en février. Désormais, elle veut prendre ses distances. Elle a déclaré sur BFMTV que Poutine a "franchi une ligne rouge" et que ses décisions étaient "inadmissibles".

Éric Zemmour, lui, a tenté de faire oublier les dissensions en interne autour de la question de l'accueil des réfugiés ukrainiens en se rendant lui aussi sur le terrain. Il affirmait lundi 28 février au micro de RTL qu'il refusait d'accueillir des réfugiés ukrainiens en France. Mais il a fait volte-face et désormais, il veut bien que la France les accueille. Il a assuré que "pour ceux des Ukrainiens qui préfèrent venir en France, parce qu’ils y ont des attaches, parce qu’ils y ont de la famille, parce qu’ils sont francophones, alors il faut les accueillir le temps que les bombardements cessent". 

Pour relancer sa campagne, il a aussi compté sur le ralliement de Marion Maréchal. Il espère rassembler du monde pour son prochain meeting au Trocadéro, le 27 mars prochain.

Nicolas Dupont-Aignan regrette de son côté une "instrumentalisation" de la guerre en Ukraine qui "détourne les yeux du bilan d'Emmanuel Macron [et] des propositions des candidats" d'après l'AFP.

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