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Présidentielle 2022 : comment la campagne s'est accélérée

Depuis l'annonce de la candidature d'Emmanuel Macron, la campagne, qui était au point mort depuis quelques semaines, a véritablement commencé.

Affiches de campagne d'Emmanuel Macron à Rennes, le 12 mars 2022.
Crédit : DAMIEN MEYER / AFP
Marine Derquenne
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À moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle, la campagne qui stagnait ces dernières semaines est désormais lancée. Ce rebond est arrivé juste après l'annonce officielle de la candidature du président sortant Emmanuel Macron, qui est entré en campagne après avoir publié sa "Lettre aux Français" le 4 mars dernier. Cette nouvelle candidature a permis de relancer une campagne présidentielle paralysée par la guerre en Ukraine. Hidalgo se réjouissait car "le débat démocratique" allait "enfin pouvoir se tenir".

Depuis, la campagne s'est accélérée. Les affiches de campagne ont été dévoilées, les tracts ont été distribués, les débats continuent, les meetings et les réunions publiques s'enchainent. À la télévision, Marine Le Pen était de retour mercredi 16 mars des Face à Baba, Éric Zemmour débattait avec Yannick Jadot sur LCI le lendemain, les candidats ont passé leur grand oral sur TF1 dans l'émission Face à la guerre... "Avec l'accélération violente du calendrier, notre candidat est invité sur de nombreux plateaux, et nous sommes contraints d'annuler certains déplacements", a expliqué Thierry Brochot, membre de l'équipe de campagne de Yannick Jadot. 

Le sujet des retraites a fait son grand retour dans le débat

Chaque mesure du programme de Macron est commentée, et depuis qu'il a dévoilé l'intégralité de son programme pendant 4 heures jeudi 17 mars, ses rivaux recommencent à l'attaquer. Son programme est qualifié de "droite et de droite" par Anne Hidalgo, tandis que les proches de Valérie Pécresse crient au "pillage" et au "copié-collé". Ce à quoi le président-candidat a répondu qu'il s'en "fiche totalement, royalement."

Ça a commencé avec la redevance télé, Macron a relancé le débat sur des propositions qui étaient déjà évoquées par la droite, notamment par Marine Le Pen et Éric Zemmour. 

Les candidats ont aussi eu l'occasion de présenter à nouveau leurs mesures pour les retraites, après la proposition de Macron de repousser l'âge de la retraite à 65 ans. Un sujet favorable à la gauche contrairement aux thèmes sécuritaires qui étaient au cœur de la campagne ces dernières semaines. Jean-Luc Mélenchon s'en est d'ailleurs réjoui, estimant dans le JDD qu'un duel entre Mélenchon et Macron "purifierait l’atmosphère ! Mieux vaut discuter de savoir si la retraite est à 65 ou à 60 ans, plutôt que du venin intellectuel que répand l’extrême-droite pour savoir si les problèmes de sécurité dans les quartiers dépendent de la religion de ceux qui s’y trouvent".

Plus de coups portés à Macron

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Depuis que Macron s'est officiellement déclaré, les coups portés au président-candidat par ses concurrents sont encore plus forts.

Lors de son discours dans la Gard, Marine Le Pen a davantage porté ses critiques vers son principal adversaire Emmanuel Macron afin de réinstaller son duel de 2017. "Avec l'entrée en campagne de Macron, sonne l'heure du grand rassemblement des Français" a déclaré Jordan Bardella après l'annonce de candidature du président. "Pas un quinquennat pour rien, un quinquennat pour pire", a lâché Marine Le Pen avant de poursuivre qu'"il n'y a qu'en politique que la présentation d'un faux bilan n'est pas un délit". Elle a indiqué qu'elle souhaitait "ramener Jupiter dans le réel". 

Dès la sortie de la lettre d'Emmanuel Macron, Éric Zemmour a envoyé la sienne, et a publié une vidéo sur les réseaux sociaux intitulée "Emmanuel Macron, l'heure du bilan". Dans cette vidéo, le candidat de Reconquête fustige le bilan du président sortant. "Monsieur le président de la République, je vous attendais. Vous voilà enfin. La France entière attendait notre face-à-face. Il va pouvoir commencer" a-t-il lancé. 

De son côté, Jean-Luc Mélenchon s'estime "sur le pas de la porte au second tour" face à Macron, comme l'a rapporté le JDD. Dès lors, au cours de son meeting à Lyon, il a critiqué la lettre de Macron qui dit "que grâce à lui, nombre de nos compatriotes vivent mieux. Lesquels ? Les milliardaires !"

Dans l'émission Face à la guerre sur TF1, Valérie Pécresse n'a pas hésité à adresser un tacle à Emmanuel Macron qu'elle a qualifié "d'illusionniste". Elle a critiqué le projet de Macron le qualifiant de "projet du déni et de la contrefaçon", tandis que Jean-Luc Mélenchon a qualifié le programme de Macron de "maltraitance sociale généralisée".

Des candidats frustrés en l'absence de débat avec Macron avant le premier tour

Ce qui ne change pas, c'est la frustration des candidats, qui est toujours présente. Auparavant frustrés par l'attente de l'annonce officielle de la candidature de Macron, ils sont désormais mécontents de l'absence du président sortant dans les débats. Emmanuel Macron a en effet exprimé son refus total de participer aux débats avant le 10 avril prochain. 

Si Emmanuel Macron participe tout de même aux plateaux télévisés, il ne débattra pas avec les 11 autres candidats à l'Élysée. Macron a expliqué au micro de LCI qu'il ne débattra pas avant le premier tour car "aucun président ne l'a fait". Il a d'ailleurs refusé une proposition de Xavier Bertrand qui lui proposait de débattre avec les quatre premiers candidats en tête dans les sondages. 

Dès lors, les critiques ont fusé. Éric Zemmour considère qu'Emmanuel Macron "se défile", tandis que dans l'équipe de Valérie Pécresse on raille un président-candidat qui "s'accroche à l'Ancien Monde" et "accepterait de débattre si son bilan était bon". Jean Lassalle, qui a essayé de débattre avec le président lors de sa réunion publique à Poissy, a dénoncé un "débat pas si public que ça". Plus récemment, Gérard Larcher s'est même interrogé sur la "légitimé" d'Emmanuel Macron en cas de réélection sans campagne, d'après des propos rapportés par Le Figaro. Lors de la présentation de son programme, Emmanuel Macron a répondu, déclarant qu'"un président du Sénat ne devrait pas dire ça". 

L'inquiétude des candidats face à la montée de Macron dans les sondages

Les candidats ont raison de s'inquiéter. Malgré l'entrée tardive de Macron en campagne, le président-candidat reste donné en tête dans le dernier sondage BVA pour Orange et RTL, arrivant jusqu'à 30% des intentions de vote largement devant Marine Le Pen (17%), Éric Zemmour (13%) et Jean-Luc Mélenchon (12,5%). Il reste désormais 21 jours aux candidats pour espérer prendre sa place.   

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