Dimanche 4 octobre, la convention citoyenne pour le climat aura un an. Un anniversaire qui arrive au moment où de nombreuses associations et élus s’inquiètent d’un non-respect des engagements pris par le président de la République.
Le 4 octobre 2019, la feuille de route était comprise de tous : réunir 150 citoyens français tirés au sort afin de proposer des mesures pour réduire d’au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Cette semaine, deux élus, Matthieu Orphelin et le maire de Grenoble Eric Piolle, ont signé une tribune dans le journal Le Monde pour parler de dé-tricotage, semaine après semaine, des propositions citoyennes.
Jean Castex a dû jouer une deuxième fois le pompier. Mercredi, le Premier ministre a assuré à une vingtaine de participants que la trajectoire était maintenue, qu’une loi arriverait à la fin de l’année et que six nouvelles propositions seraient intégrées à la loi de finances.
Si les élus et les ONG s'inquiètent, c'est qu'il y a eu des petits signes. Bruno Le Maire s’est montré réservé sur la fin de la publicité des produits polluants, comme sur la baisse de la TVA sur les billets de train. Autre réticence : celle du ministre des Transports sur l'interdiction de construire de nouveaux aéroports ou de les étendre. Jean-Baptiste Djebbari a annoncé qu'il "y aura des extensions sobres quand c'est nécessaire".
Il y en a une dizaine comme ça. Sans parler du moratoire sur la 5G, balayé par Emmanuel Macron lui-même, qui n’avait pas mis son veto sur le sujet. Des ONG ont boycotté de récentes réunions à cause de cette parole non respectée. On ne parle plus d’environnement, mais de rapport entre le politique et le citoyen. Pas des plus heureux en ce moment.
20% des 146 propositions citoyennes retenues par le chef de l'État avaient été mises en œuvre, au moins en partie, via le plan de relance. C'est le cas notamment la mise sous surveillance des projets de centres commerciaux, du plan vélo, des mesures sur le transport ferroviaire et le train de nuit ou encore la prime à la conversion des voitures. Surtout, six nouvelles mesures vont être introduites par amendement dans le projet de loi de finances pour 2021. Par exemple, la baisse des taxes sur les contrats d'assurance auto pour les véhicules électriques.
En juillet, la ministre de la Transition écologique avait déclaré : "il y aura des ajustements". L’équivalent de "que dirais-tu d’une petite claque pour ton anniversaire ?"
Les assureurs américains, confrontés à d’énormes pertes, se sont retirés des zones sujettes aux incendies dans toute la Californie. Des années de méga-incendies ont causé d’énormes pertes aux compagnies d’assurances.
De nombreux habitants ne peuvent donc plus souscrire à une assurance habitation. La situation est si grave que l’an dernier, la Californie a temporairement interdit aux assureurs d’annuler les contrats de quelque 800.000 habitations situées dans ou à proximité des zones à risque de l’État. Toutefois, cette interdiction est sur le point d’expirer et ne peut être renouvelée. Mais Donald Trump a dit que ça allait se refroidir...
C’est une première en France, une voie d’autoroute réservée au covoiturage en cas de bouchon a été mise en place à l’entrée de Grenoble sur l’autoroute en provenance de Lyon. La voie est accessible à tout véhicule léger contenant deux personnes ou plus, aux taxis (même sans client) et aux véhicules présentant la vignette Crit’Air 0 émission (électriques ou à hydrogène). Sinon ce n’est pas le cas c’est 135 euros, de quoi prendre le train.