Prévue dans certaines villes de France pour 2020 , la 5G est censée révolutionner la technologie, en permettant l'échange ultra-rapide de données informatiques. Mais le futur réseau de télécommunications inquiète certaines ONG.
"Les technologies de la communication sans fil et du numérique ont déjà des impacts qui n'ont rien de virtuel : risques pour la santé physique et mentale, hyperconnexion dans le monde du travail et chez les jeunes, sols, paysages et écosystèmes impactés, facture énergétique grandissante, gaspillage de ressources, risques du big data sur les libertés, poids des lobbies sur la science et les politiques publiques...", dénoncent-elles, en soulignant que la 5G conduira "inéluctablement à aggraver cet état de fait".
Dans ce contexte d'incertitudes, Agir pour l'Environnement, Priartém-Electrosensibles et d'autres organisations ont demandé, ce mercredi 2 octobre, un moratoire quant au déploiement du nouveau réseau, ainsi qu'un débat public. "Développer un programme qui modifiera durablement l'environnement électromagnétique de la planète, les interactions homme-machine et le fonctionnement global de notre société, ne peut être imaginé sans une réflexion et un débat citoyen approfondis", argumentent-elles.
"On voit défiler, tous les 6 à 10 ans, des nouvelles technologies qui s'accompagnent à chaque fois d'une augmentation de l'exposition (aux ondes) alors que l'Anses recommande une réduction des expositions", a déclaré à l'AFP Sophie Pelletier, présidente de Priartem. Concernée par les potentiels effets négatifs que pourrait avoir la 5G sur la santé de la population, elle dénonce le fait que "ce projet n'a pas du tout été soumis aux citoyens".
La procédure d'attribution du nouveau réseau aux opérateurs télécoms a été officiellement lancée le 15 juillet dernier. D'ici à 2026, l'État français espère être en mesure de couvrir les deux tiers de la population.