Il s'agit en fait d'un effet d'optique. Il y a un effet "prime à la conversion" mais qui n'est pas celui auquel vous pensez. On compare ce mois d'août avec celui de l'année dernière. Or, il y avait eu un rallye en août 2019 car les conditions de la prime à la conversion se durcissaient en septembre.
Les consommateurs s'étaient donc pressés d'acheter en août pour profiter des avantages.
Mais sinon, on a immatriculé cette année 103.000 véhicules en août 2020, ce qui est un niveau normal.
Les effets du coup de pouce gouvernemental vont s'estomper, c'est aussi ce que nous annonce cette baisse d'août. La dernière prime à la conversion "spéciale COVID" a été versée par l'Etat le 3 août donc la formule très généreuse est terminée. Elle a coûté très cher.
Entre mi-mai et fin juillet, l'Etat versait 10 millions d'euros tous les jours pour financer cette prime. L'effort était conséquent et il a relancé les ventes, c'est indéniable.
Maintenant, on est revenu à une formule plus classique qui va bénéficier aux ménages des classes moyennes.
Est-ce que les ventes de ces derniers mois vont sauver l'année automobile et effacer l'épisode du confinement ? Ce n'est pas sûr du tout. La France a retrouvé un niveau normal d'immatriculation grâce à la prime puisqu'on a vendu un peu plus de 600.000 voitures en 3 mois et demi.
En septembre, il devrait encore y avoir de bonnes commandes mais la fin de la prime va se faire ressentir en Octobre. Une perspective qui n'offre pas énormément de visibilité. A priori, le scénario le plus probable est celui d'une chute du marché entre 20 et 30%.
On peut quand même espérer une petite embellie, PSA y croit semble-t-il puisqu'ils ont embauché 1.000 intérimaires à Sochaux pour r