Une étude américaine publiée ce jeudi 14 mai montre que "le risque d'intubation ou de décès n'était pas significativement plus important ou moindre parmi les patients ayant reçu l'hydroxychloroquine que parmi ceux n'ayant rien reçu." Le même jour, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) française prévient que l'hydroxychloroquine pourrait augmenter le risque de suicide ou tentative de suicide pour les patients traités par cette molécule controversée.
"Nous avons été informés par l'Agence espagnole des médicaments (AEMPS) de la survenue de troubles neuropsychiatriques, notamment des symptômes aigus de psychose, tentative de suicide ou suicide, chez des patients atteints du COVID-19 traités par hydroxychloroquine, note l'ANSM. Ces troubles neuropsychiatriques sont apparus principalement au cours des premiers jours de traitement, à des doses élevées, y compris chez des patients sans antécédents de troubles psychiatriques."
"Le risque de troubles neuropsychiatriques est déjà connu avec l'hydroxychloroquine et la chloroquine (psychose, nervosité, insomnies, dépression, etc.) et pourrait être aggravé par le contexte lié à la pandémie et au confinement, précise l'agence du médicament. Une évaluation est donc en cours au niveau européen. Nous avons demandé aux promoteurs et investigateurs d’essais cliniques utilisant de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine de prendre en compte et de surveiller ce risque."
"En parallèle, dans le cadre de notre surveillance renforcée des traitements des patients atteints de la COVID-19, les enquêtes des centres régionaux de pharmacovigilance de Dijon et Nice confirment chaque semaine le signal de sécurité sur les troubles cardiaques avec l’hydroxychloroquine, rappelle l'autorité sanitaire. Un nouveau signal sur des atteintes hépatiques et rénales graves avec l’association lopinavir/ritonavir (Kaletra et générique) a également été identifié."
L'efficacité de l'hydroxychloroquine est de plus en plus remise en cause. La molécule antipaludique a été promue sur le devant de la scène par le Professeur Didier Raoult et le débat scientifique qu'il a suscité. "Considérés dans leur ensemble, ces résultats ne plaident pas pour une utilisation de l'hydroxychloroquine comme un traitement de routine pour les patients atteints de la Covid-19", estime dans un communiqué de presse la revue médicale britannique BMJ, qui publie les deux études.
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