"Une stratégie de la tension" : pourquoi Donald Trump a-t-il haussé le ton face à la Russie de Vladimir Poutine ?

Le ton monte entre Washington et Moscou. Donald Trump dit avoir prépositionné deux sous-marins nucléaires, évoquant des menaces pour la sécurité des citoyens américains. Dans le même temps, le président américain a laissé une semaine à Vladimir Poutine pour arrêter la guerre en Ukraine.

Ce samedi 2 août, le général Dominique Trinquand estime, au micro de RTL ce 2 août, que c’est un moyen de mettre la pression sur Moscou. "Je pense que c'est un prétexte pour Monsieur Trump pour marquer le fait que maintenant les États-Unis sont clairement directement face à la Russie. C'est un avertissement lancé envers Monsieur Poutine, qui pour l'instant ne réagit pas, et (faire) bouger les lignes pour qu'enfin Monsieur Poutine accepte une négociation, une vraie négociation", a-t-il détaillé. 

Malgré cet ultimatum, le président russe a répété que les conditions voulues par Moscou en vue de la paix restent "inchangées". 

"Le fou de Monsieur Poutine"

Le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale, abonde dans le même sens : "Les Russes, à plusieurs reprises, ont agité la menace nucléaire, y compris dans les médias russes où ils montraient des cartes en disant qu'ils étaient capables de raser Berlin, Londres et Paris en quelques minutes. Là, en quelque sorte, c'est un message qui est envoyé en disant : ‘Nous aussi, on sait manipuler la grammaire nucléaire.' Mais c'est une stratégie de la tension qui est voulue à quelques jours de la fin de l'ultimatum qui a été posé au Kremlin concernant la fin de la guerre."

L’annonce de Donald Trump fait suite aux propos de Dmitri Medvedev. L'ex-chef d'État russe a fait référence sur les réseaux sociaux à “La main morte”, cet ancien programme nucléaire secret de l'Union soviétique et qui affirmait que l'ultimatum américain sur les droits de douane était un pas de plus vers la guerre. "Depuis trois ans, on sait que les déclarations de Monsieur Medvedev sont complètement folles, on l'appelle d'ailleurs ‘le fou de Monsieur Poutine’, donc on n'y accorde pas d'importance", explique le général Dominique Trinquand.