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Coronavirus : Michel Cymes présente les expériences de dépistage par les chiens

Un dizaine de chiens sont actuellement en formation pour expérimenter leur capacité à détecter l'odeur du coronavirus. Une expérience prometteuse, mais peut-on généraliser un tel dépistage ?

Un chien (illustration)
Un chien (illustration)
Crédit : John Price / Unsplash
Coronavirus : Cymes présente les expériences de dépistage par les chiens
00:03:08
Coronavirus : les expériences de dépistage par les chiens
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Michel Cymes - édité par Paul Turban

Une expérience très intéressante est réalisée par l'école nationale vétérinaire de Maisons-Alfort pour détecter les personnes infectées par le coronavirus. Il a été initié par un professeur d'Alfort, Dominique Grandjean. L'idée est d'une déconcertante simplicité. Il s'agit d'utiliser le flair des chiens pour savoir si une personne est atteinte par la maladie, la Covid-19, qu'elle présente des symptômes ou qu'elle soit asymptomatique.

Nous savons tous que les chiens ont un odorat d'une finesse qui nous échappe à nous, pauvres humains. C'est même le sens le plus développé du meilleur ami de l'homme. Le chien dispose de 200 millions de cellules olfactives alors que l'homme n'en a que 5 millions. Comme on dit, il n'y a pas photo.

C'est pour cela que les douaniers utilisent les chiens pour détecter par exemple la présence de drogue ou de billets de banque dans les bagages des trafiquants. On s'est même aperçu que les chiens sont capables de détecter la présence de cellules cancéroïdes dans un organisme humain. Quand il y a une tumeur quelque part, elle émet des métabolites, et un chien dressé est capable de réagir s'il sent quelque chose. Ce ne serait donc pas la première fois que ces animaux feraient irruption dans la sphère médicale pour aiguiller les médecins.

L'odeur du coronavirus

Tout cela requiert néanmoins un préalable : il faut que le coronavirus ait une odeur. Pour l'instant, l'étude est en cours. Elle a débuté début mai et devrait livrer ses premières conclusions dans quelques jours. Mais les premières constatations indiquent que le chien réagit différemment quand il est en présence d'un prélèvement positif.

Les tests se font en utilisant la sueur des personnes infectées. Une dizaine de chiens sont actuellement en formation, principalement en Corse puisque c'est la gendarmerie d'Ajaccio qui est en pointe sur le sujet. L'intérêt de l'opération est qu'elle permettrait à terme de mettre en place un dépistage de masse, pourquoi pas dans les aéroports. L'idée peut paraître attrayante sur le papier, mais ne tient pas compte d'autres paramètres.

Une formation canine longue

Primo, le nombre de chiens susceptible de se mettre au service de la Santé publique. Difficile d'évaluer combien il en faudrait, mais il est évident que la dizaine de chiens actuellement en formation ne pourra suffire.

Secundo, on ne dresse pas un chien à ce genre d'exercice en 5 minutes. Il faut du temps pour faire comprendre à l'animal que s'il détecte une personne infectée, il aura droit à un supplément de pâté. Parce que si le chien a des capacités olfactives supérieures aux nôtres, pour ce qui est du cerveau, on est encore loin devant. On ne peux pas tout avoir.  

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