Ce jeudi matin 8 octobre, on se penche sur un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur : celui des adolescents végétariens voire végétaliens. En effet, c’est une réalité qui, dans certains cas, pose un problème de santé publique. Mais avant d'aller plus loin, mettons-nous d’accord sur les termes.
Le végétarien ne mange pas d’aliments ayant nécessité la mort d’un animal. Donc exit la côte de bœuf, le poulet, les abats, le poisson, le jambon ou le saucisson. Le végétalien, lui, suit un régime encore plus restrictif. Il renonce à tout ce qui est d’origine animale. Donc à la liste précédente s’ajoutent les produits laitiers, le miel ou les œufs. Seuls les aliments d’origine végétale trouvent grâce à ses yeux.
Végétariens ou végétaliens, on dénombre de plus en plus d’adolescents parmi ces consommateurs d’un nouveau genre. Et s’il est possible, pour les végétariens, de trouver des palliatifs du côté des produits laitiers, des œufs, du tofu, des légumineuses ou de je ne sais quoi, c’est un peu plus compliqué pour les végétaliens.
Le risque alors est de s'exposer à des carences en fer, en calcium, en vitamine D, en vitamine B12 ou encore en DHA, un acide gras polyinsaturé qui fait partie de la famille des Oméga-3 qu’on trouve dans les produits de la mer. Objectivement, ça fait beaucoup.
Prenez les parents végétaliens qui donnent du lait d’amande ou du lait de noisette à leurs enfants. C’est problématique. Ces "laits" sont en fait des jus végétaux et n’ont absolument rien à voir avec le lait dont l’enfant a besoin pour grandir et solidifier son squelette. Donc les enfants soumis à ce régime s’exposent à de sérieux troubles de croissance et, plus tard, à des fractures osseuses si l’on ne prend pas garde à les complémenter en calcium et en vitamine D.
Par ailleurs, il y a aussi un risque neurologique. Quand un ado est carencé en vitamine B12 ou en DHA, il finit par le payer. Le drame, c’est que la vérité ne surgit qu’au bout de quelques années. Au début, l’ado est content de lui. Il se sent en pleine forme. Il ne comprend pas que son entourage l’alerte sur la dangerosité du régime qu’il s’impose. Il ne se rend pas compte que les carences sont invisibles jusqu’à ce que surviennent les problèmes qui peuvent être d’ordre neurologique ou psychiatrique. Mais tout cela se manifeste des années plus tard et, forcément, c’est trop tard.
Il n’y a qu’avec la carence en fer que les choses vous sautent aux yeux rapidement. Un ado carencé en fer est fatigué. Il tient le coup 2 ou 3 mois avant de constater les dégâts. Et c’est plutôt une bonne chose parce que beaucoup d’ados renoncent quand ils découvrent cette réalité.
Évidemment, il n’est jamais facile de raisonner un ado qui s’entête, et ce quel que soit la question abordée, d’ailleurs. Mais puisqu’on parle alimentation, commençons par lui dire que c’est bien qu’il se préoccupe de ce qu’il a dans son assiette et que vous pouvez l’aider en arrêtant, pour commencer, ce poison qu’est le sucre.
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