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Des légumes issus de l'agriculture biologique (illustration)
Crédit : MYCHELE DANIAU / AFP
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Contrairement à ce que l’on peut parfois entendre, le label bio impose des critères stricts. Il interdit les pesticides de synthèse, les engrais chimiques, les OGM. Il limite aussi le recours aux antibiotiques. Pour ce qui est des produits transformés, le bio n’autorise qu’une cinquantaine d’additifs, pour la plupart naturels, alors que dans le conventionnel, plus de 300 sont autorisés.
Le bio réduit clairement l’exposition aux produits chimiques de synthèse. Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), plus de 95% des produits bios ne contiennent pas de résidus de pesticides.
Or, certains pesticides sont des perturbateurs endocriniens qui peuvent avoir des conséquences négatives sur notre organisme, jusqu’au cœur de nos cellules. Selon le Dr Laurent Chevallier, nutritionniste et auteur du livre Le pouvoir fascinant de vos mitochondries (ed. Robert Laffont), ils nuisent au bon fonctionnement des mitochondries, ces petites usines qui produisent de l’énergie au niveau cellulaire. Et cela peut entraîner de la fatigue et participer au développement de l’obésité, du diabète et du cancer. »
Plusieurs enquêtes, notamment au sein de l’étude NutriNet-Santé de l’Inserm (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale) montrent une association entre le fait de manger bio et une diminution du risque d’obésité, de diabète ou de cancer, cancer du sein et de la prostate notamment. Et cela indépendamment du régime alimentaire et de l’activité physique.
Les produits bios sont moins contaminés. Ils ont aussi un meilleur profil nutritionnel : fruits et légumes bios sont, en général, plus riches en antioxydants, en vitamine C et en caroténoïdes. Les viandes et les produits laitiers bios ont un meilleur équilibre en acides gras essentiels, oméga 3/oméga 6.
Le bio coûte plus cher que le conventionnel. Si on doit faire des arbitrages, que faut-il acheter bio en priorité ? On peut passer au bio progressivement : acheter d’abord le lait et les œufs en bio. Pour les fruits et légumes, privilégier le bio pour ceux qui ne s’épluchent pas ou qui ont la peau fine, comme les pommes, les carottes, les pommes de terre... souvent plus chargés en résidus de pesticides.
Si possible, on choisit aussi les produits céréaliers complets en bio - riz, pâtes, pain, céréales pour le petit déjeuner… car les céréales complètes ont gardé leur enveloppe qui contient les résidus de pesticides.
Enfin, dernière chose : manger bio est un atout pour la santé mais ne protège pas de tout. Cela ne veut pas forcément dire manger équilibré. On trouve aussi en bio des produits ultratransformés, trop riches en sucre, en mauvaises graisses et en sel. À limiter pour préserver sa santé.
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