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Thermostats programmables : pourquoi le gouvernement confirme le report de l’obligation à 2030

L'obligation d'équiper chacune de ses pièces d'un thermostat programmable a ressurgi dans le débat public ces derniers jours, forçant le gouvernement à répondre à la polémique.

Un thermostat permet jusqu'à 15% d'économies de chauffage, selon l'Ademe.

Crédit : SEBASTIEN LAPEYRERE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

AFP & Chloé Berry

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Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Oui, l'obligation d'installer des thermostats programmables sur les radiateurs de chaque pièce est bien reportée à 2030. Si le Premier ministre l'avait déjà annoncé il y a un mois lors du congrès des maires, le gouvernement a du faire un rappel ce jeudi 4 décembre.

Selon Bercy, la décision a bien été prise il y a un mois, et non en réaction à une polémique montante, à droite et à l'extrême droite, demandant l'annulation pure et simple de cette obligation. "Le gouvernement n'a pas attendu les cris d'orfraie de Marine Le Pen pour agir", a assuré sur Bluesky Roland Lescure, évoquant une annonce du Premier ministre à ce sujet lors du congrès des maires. 

Ce report permettrait de "laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels" dans l'application de cette mesure. Pour rappel, cette dernière a été décidée il y a trois ans en pleine pénurie d'énergie. 

Jusqu'à 15% d'économies de chauffage

Le 20 novembre, en clôture du Congrès de l'Association des maires de France, le Premier ministre Sébastien Lecornu s'était exprimé sur le décret 2023-295 qui concerne les bâtiments tertiaires. Accueilli par des applaudissements, il s'était engagé à reporter à 2030 au lieu de 2027 cette obligation pour "nous adapter à la réalité du mandat municipal, c'est-à-dire 2026-2032" et ne pas contraindre des équipes municipales nouvellement élues à se pencher sur la mise en conformité des bâtiments municipaux. 

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L'installation de thermostats programmables dans les bâtiments publics et privés, permettant un pilotage du chauffage pièce par pièce, a été instaurée par le plan sobriété du gouvernement, lancé en 2022 en pleine crise énergétique. Elle peut bénéficier d'une aide, dont le montant dépend du "coût du matériel, de l'offre du fournisseur d'énergie et du nombre de radiateurs", selon Bercy. 

Ce matériel, dont environ 27 millions de foyers restent à équiper, permet jusqu'à 15% d'économies de chauffage, selon des données de l'Ademe publiées en 2022. 

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