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Plus mortel mais moins contagieux : faut-il s'inquiéter du coronavirus MERS, identifié pour la première fois en France depuis 2013 ?

Deux cas de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) ont été identifiés en France sur des personnes "de retour de l'étranger", a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

Un agent de santé met un équipement de protection dans le service de soins intensifs de l'hôpital Cavale Blanche à Brest, le 4 novembre 2020.

Crédit : Loic VENANCE / AFP

AFP & Chloé Berry

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Deux cas de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) ont été identifiés en France sur des personnes "de retour de l'étranger", a annoncé mercredi le ministère de la Santé dans un communiqué

"Ces deux cas ont été confirmés à la suite de symptômes évocateurs et de la notion d'un voyage commun en péninsule Arabique", ajoute le ministère qui précise que "les mesures de gestion ont été mises en place pour limiter le risque de transmission du virus". Ces patients ont été pris en charge à l'hôpital "par mesure de précaution", a affirmé la ministre de la Santé Stéphanie Rist, citée dans le communiqué.  

Marie-Anne Rameix-Welti, responsable du Centre national de référence sur les virus des infections respiratoires à l'Institut Pasteur, invite à "ne pas s'inquiéter outre mesure".

Des transmissions "rares" d'homme à homme

Apparu en 2012 en Arabie Saoudite, le coronavirus MERS est considéré comme un cousin, plus mortel mais moins contagieux, du virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le temps d'incubation est de 5 à 15 jours. 

Il se transmet principalement de l'animal à l'être humain, ajoute le ministère précisant que le virus est endémique chez les dromadaires et les chauves-souris de la péninsule arabique et de certaines régions d'Afrique. Le ministère confirme que la transmission interhumaine est "rare" mais "possible par contact direct ou indirect, via les gouttelettes respiratoires et occasionnellement par voie aérienne". 

"Lorsqu'il y a transmission à l'homme, les symptômes peuvent aller de la toux à une détresse respiratoire sévère", indique Marie-Anne Rameix-Welti. Elle touche davantage les hommes que les femmes, et surtout des personnes qui ont des pathologies respiratoire, cardiaque, diabète, une insuffisance rénale…


On le disait, le coronavirus MERS est moins contagieux que le Covid-19. "Il s'arrête à très peu de cas, parce que quand les cas sont diagnostiqués, on prend les précautions nécessaires pour qu'il n'y ait pas de transmission, en particulier au personnel hospitalier. Et donc, il n'y a pas de départ de foyer, il y a un ou deux cas et puis ça s'arrête", souligne la virologue.

Faut-il s'inquiéter ?

Pourtant, maintenant que deux cas ont été déclarés en France, faut-il craindre que de nouveaux cas ? "Il ne faut pas s'inquiéter outre mesure : cela n'est pas comme le Covid où il y avait de nombreuses personnes asymptomatiques très contagieuses. Il faut prendre cela au sérieux pour éviter de se retrouver dans une situation où ça diffuserait. Mais, dans la grande majorité des cas, les chaînes de transmission sont arrêtées rapidement", tranche Marie-Anne Rameix-Welti. En France, jusqu'ici seuls deux cas avaient été recensés en 2013, rappelle le ministère.  

L'épidémie de coronavirus MERS avait fait plusieurs centaines de victimes dans le monde entre 2012 et 2015, principalement en Arabie Saoudite. Depuis 2012 et en date du 3 novembre 2025, 2.640 cas de MERS-CoV ont été recensés dans le monde, selon le ministère de la Santé. 

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