Manchester-PSG : les 3 changements majeurs depuis le tirage au sort
ÉCLAIRAGE - Entre le 17 décembre et début février, le rapport de forces semble s'être inversé entre Manchester United et le Paris Saint-Germain. Explications avant le 8e de finale aller de Ligue des champions du mardi 12 février.

C'était il y a un peu moins de deux mois, le lundi 17 décembre. Une éternité en matière de football. Six jours après sa victoire (4-1) sur la pelouse de l'Étoile Rouge de Belgrade, synonyme de qualification pour les 8es de finale avec en bonus la 1ère place de son groupe, le Paris Saint-Germain découvre son adversaire pour le début de la phase à élimination directe : Manchester United.
L'Atlético de Madrid et Tottenham sont alors évités, la jeunesse brillante de l'Ajax Amsterdam aussi, et si Schalke 04 ou l'AS Rome auraient fait figure de tirage idéal, Paris semble bien s'en sortir sur le coup. Si "MU" reste un club prestigieux capable d'attirer un joueur du calibre de Paul Pogba, les "Red Devils" réalisent leur plus mauvais début de compétition depuis 1990 avec 26 points en 17 journées de championnat.
Coup de théâtre le lendemain, mardi 18 décembre, en milieu de matinée. José Mourinho, sur la sellette depuis des semaines et fâché avec une bonne partie de son vestiaire, est écarté. Le nom du successeur du Portugais est annoncé le lendemain. Ce sera, au moins jusqu'à la fin de la saison, le Norvégien Ole Gunnar Solskjaer, 45 ans, ancien buteur du club mancunien.
1. United au presque parfait
L'effet est immédiat. Trois jours plus tard, United s'impose 5-1 à Cardiff avec quatre buteurs différents dont Anthony Martial et un Paul Pogba rayonnant. Suivent sept autres succès d'affilée. Même Tottenham et Arsenal cèdent à domicile devant le 4-2-3-1, modulable en 4-3-3, de Solskjaer.
L'ancien super remplaçant repositionne Pogba en meneur de jeu derrière Marcus Rashford, relance Alexis Sanchez. L'arrière-garde gagne en solidité. après une fin de série contre Burnley (2-2), Manchester se montre efficace sur la pelouse de Leicester (0-1) pour étirer son invincibilité à dix rencontres. Au classement, la 4e place occupée par Chelsea n'est plus qu'à deux longueurs.
2. Deux de chute pour le PSG
Dans le même temps, Paris termine son année avec une frayeur à Orléans (Ligue 2) en Coupe de la Ligue puis poussivement en championnat face à Nantes. Au retour de la trêve hivernale, Neymar et Mbappé font le job à Pontivy en Coupe de France mais se prennent les pieds dans le tapis en Coupe de la Ligue à domicile contre Guingamp.
À ce premier revers de la saison sur la scène nationale - il y en avait eu un en Ligue des champions au début de la campagne, à Liverpool en septembre -, s'en ajoute un deuxième, en Ligue 1 cette fois, sur la pelouse de Lyon. Avec un milieu Alves, Marquinhos, Draxler, Di Maria, Paris subit l'impact des Lyonnais et s'incline 2-1. Trois jours plus tard, Villefranche-Beaujolais pousse l'équipe de Thomas Tuchel en prolongation en Coupe de France.
3. Neymar blessé, mercato raté
Son nom n'a pas encore été écrit ici. Neymar. Mercredi 23 janvier. 60e minute. Le numéro 10 brésilien s'écroule sur la pelouse contre Strasbourg, de nouveau victime d'une blessure au 5e métatarse du pied droit. Pas d'opération mais une absence estimée à 10 semaines par son club. Déjà forfait pour le 8e retour de Ligue des champions face au Real Madrid l'an passé, le voilà sur le carreau pour la double confrontation avec Manchester United.
À cette tuile s'ajoute la blessure de Marco Verratti à une cheville. Le milieu italien devrait, lui, être disponible pour le 8e de finale aller à Old Trafford, mardi 12 février. Mais il n'a plus joué depuis trois semaines. Adrien Rabiot étant toujours écarté par ses dirigeants, Paris se retrouve démuni dans l'entre-jeu au plus mauvais des moments, comme chaque fois ou presque depuis l'arrivée des Qataris.
Le mercato hivernal n'a pas permis de recruter cette fameuse sentinelle recherchée depuis le déclin de Thiago Motta. Paris a bien attiré l'Argentin Leandro Paredes. Mais l'ancien joueur du Zénith Saint-Pétersbourg sera-t-il prêt à livrer bataille, moins de deux semaines après son arrivée dans la capitale ? Dernière interrogation : ce PSG peut-il avancer plus loin en Ligue des champions alors que les relations s'avèrent de plus en plus tendues entre Tuchel et le directeur sportif Antero Henrique ? Réponse le mercredi 6 mars, après le match retour.