C'est le verdict des élections européennes rendu ce dimanche 26 mai : la liste du Rassemblement National devance d'un cheveu la liste de La République En Marche. C'est une victoire pour Marine Le Pen, mais pas un triomphe, et une défaite pour Emmanuel Macron, mais pas un désastre.
Une victoire de Marine Le Pen, car son parti le Rassemblement national arrive en tête, qu'elle était numéro 2 il y a deux ans, et devient numéro 1 aujourd'hui. Cette progression a un air de revanche, il faut l'admettre. D'autant plus que cette dernière n'a pas le moindre rival à l'intérieur de son parti.
C'est donc pour elle un succès, mais pas un triomphe. Car elle n'a pas d'alliés en France, elle n'a pas de réserves, et sa stature personnelle ne s'est pas améliorée. Même à Strasbourg et Bruxelles, elle aura peu de moyens d'action réels. Quant à Emmanuel Macron, il voulait gagner et avait lui-même défié Marine Le Pen, il perd d'un cheveu. Moins que ses prédécesseurs dans les mêmes circonstances, mais reste tout de même perdant.
Si Emmanuel Macron n'est pas le vainqueur, il est le bénéficiaire
Alain Duhamel
Cependant, le chef de l'État peut continuer de gouverner comme il l'entend. Il a abattu beaucoup d'adversaires, et dans cette affaire, s'il n'est pas le vainqueur, il est le bénéficiaire. Sur le plan intérieur, avant tout. Marine Le Pen a eu beau appeler à une dissolution de l'Assemblée nationale, ou un référendum, rien de tout cela ne se passera. Emmanuel Macron va donc pouvoir continuer sur sa lancée, et aura même la tentation d'accélérer.
Ensuite, ses adversaires traditionnels, les Républicains et les Socialistes, sont dans un état déplorable. Sur le plan européen, c'est la même chose. Theresa May démissionnaire, Angela Merkel affaiblie, Salvini est un "mat à mort"... Emmanuel Macron émerge finalement davantage que les autres leaders de l'Union.
Quant à savoir si la nette progression d'Europe Écologie Les Verts peut déboucher à terme sur une redistribution générale des cartes, il faut d'abord préciser que la percée des Verts est loin d'être unique en Europe. Elle se constate en Allemagne, en Autriche, en Irlande. C'est donc un mouvement général.
Notons par ailleurs qu'au sein du débat, durant cette campagne, la seule idée qui a progressé demeure l'écologie. Ce qui est également frappant, c'est que parmi les jeunes, qui votaient extrêmement peu, 40% ont voté à cause de l'écologie. Yannick Jadot n'est donc pas encore le "challenger" d'Emmanuel Macron, mais on se doit de garder un œil sur lui.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte