La droite renoue-t-elle avec ses vieux démons ? Le rassemblement derrière François-Xavier Bellamy aura pris fin dès la publication des résultats des élections européennes. La droite se débat sous les ruines au lendemain d'une déroute historique des Républicains aux élections européennes. Ces résultats confirment la désertion de l'électorat de centre-droit au profit d'Emmanuel Macron.
L'explication promet d'être orageuse et laisse entrevoir une nouvelle guerre de chefs au sein du parti. Les Républicains réunissent ce lundi 27 mai à 18h00 leur bureau politique, après avoir réalisé dimanche leur score le plus bas sous la Ve République (8,44%).
La débâcle est nette dans des bastions de droite. Dans le XVIe arrondissement de Paris, où François Fillon avait réalisé 58,45% en 2017, LR a rassemblé 24,22% des suffrages exprimés, contre 46,10% pour La République En Marche. Dans les Alpes-Maritimes, elle n'a recueilli que 11,43%, loin derrière le RN (29,77%) et LaREM (21,59%), quand François Fillon avait atteint 27,39%.
"Le risque, c'est la disparition", a jugé le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, au moment où le ministre LaREM Gérald Darmanin, un transfuge de LR, appelle "tous les électeurs de droite, tous les élus locaux de droite à rejoindre le président de la République".
Dans ces conditions, la position de Laurent Wauquiez est très fragilisée. Confortablement élu à la tête du