Yannick Jadot y a toujours cru. Et il a eu raison. Dimanche 26 mai, le parti dont il était la tête de liste, EELV, a déjoué tous les pronostics. Les écologistes sont arrivés en 3e position en récoltant 13,47% des suffrages, derrière le Rassemblement national (23,4%) et La République en Marche (22,3%).
Une percée verte que son leader évoquait déjà au moment de sa déclaration de candidature, à l'été 2018, alors même que son parti n'était crédit que de 6% des intentions de vote. "Nous pouvons atteindre les 15%", proclamait-il.
C'est un "écologiste convaincu", un "battant, un tribun", estime Michèle Rivasi, numéro deux sur sa liste. Au cours des débats télévisés et dans ses interviews, le député européen s'est singularisé par sa connaissance des arcanes du parlement européen, et par sa combativité, rendant coup pour coup à ses concurrents et adversaires, à l'excès selon certains.
Surtout, celui qui s'était effacé derrière Benoît Hamon à la présidentielle de 2017 a toujours privilégié la "cohérence" des écologistes, refusant l'alliance que lui ont tour à tour proposée Génération.s (du même Benoît Hamon) et le PS. Une stratégie qui lui a valu certaines critiques durant la campagne.
Yannick Jadot "mène sa liste en tapant tous les jours à droite et à gauche, sur tout le monde, ce n'est pas ce que j'espère d'une liste écologique qui s'ouvre. (...) Nous, on avait surpris parce qu'on était sympa, parce qu'on avait envie de l'Europe", critiquait à la mi-mai Daniel Cohn-Bendit, son "grand copain" au sein des Verts européens.
C'est d'ailleurs grâce à lui qu'il est arrivé sur la scène politique, en 2009, lorsqu'il a été élu au Parlement européen "grâce à la dynamique Cohn-Bendit", écrivait L'Obs en 2016. Déjà adhérent chez les Verts, c'est à ce moment-là que Yannick Jadot décide de quitter son poste de directeur des campagnes de Greenpeace France.
Depuis, il s'est surtout consacré à l'Europe. Ses coups de gueule, dont l'une de ses diatribes contre le CETA (accord de libre échange entre l'UE et le Canada) a fait 1,8 million de vues sur Facebook, et son franc parler détonnent, notamment quand il appelle le gouvernement à reconnaître la "connerie" du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
"C'est un très bon député", lui reconnaît la militante écologiste Claire Nouvian, présente sur la liste "Envie d'Europe" de Raphaël Glucksmann. "Mais il a semé la confusion avec son 'ni droite ni gauche'", a-t-elle souligné dimanche après la proclamation des premières estimations. Une stratégie qui s'est finalement révélée payante auprès des électeurs.
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