Une semaine après l'assassinat de Samuel Paty devant son collège à Conflans-Sainte-Honorine, un second Conseil de défense et de sécurité nationale sur l'antiterrorisme s'est tenu ce vendredi 23 octobre matin à l'Élysée, en présence de plusieurs ministres. Après 2h30 de réunion, le Premier ministre a annoncé que "1.279 signalements à Pharos, service spécialisé chargé du recueil des signalements illicites sur Internet, ont permis 27 interpellations".
Jean Castex a par ailleurs annoncé que "123 visites domiciliaires ont été décidées et 56 déjà réalisées" depuis l'attentat contre le professeur d'Histoire-Géographie. Il a rappelé à la dissolution de Cheikh Yassine et la fermeture de la mosquée de Pantin, rappelant que "d'autres dissolutions et fermetures interviendront dans les prochains jours".
Le Conseil de défense a aussi "décidé de compléter le projet de loi" sur les séparatismes, avec un "renforcement de la protection des fonctionnaires et des agents publics en pénalisant ceux qui font pression sur eux et sur le fonctionnement des services publics par des propos ou des comportements comme cela s'est produit à Conflans-Sainte-Honorine" et en permettant de "sanctionner ceux qui mettent en ligne des informations personnelles mettant en danger la vie d'autrui."
Pour intensifier la "surveillance des réseaux sociaux et la lutte contre la haine en ligne", le Premier ministre a annoncé un renforcement "sans délai" de la plateforme Pharos "en termes d'effectifs" et la création d'"un pôle spécialisé au sein du parquet de Paris" pour "centraliser les poursuites". "D'autres mesures sont encore à l'étude et seront décidées dans les prochains jours. Un prochain Conseil de défense sera convoqué pour arrêter toutes les mesures nécessaires", a conclu le Premier ministre, qui doit rencontrer à ce sujet la présidente de la Commission européenne.
En marge de cela, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé à L'Obs la création d'"une unité de contre-discours républicain sur les réseaux sociaux", "sous l'autorité du Comité interministériel à la prévention de la délinquance et de la radicalisation" pour "porter un discours de contre-propagande."
À titre d'exemple, la ministre explique que de nombreux message dénonçant de l'islamophobie ont été publiés après la perquisition de BarakaCity, association que l'exécutif veut dissoudre. "S'il y a eu une perquisition sous l'autorité du juge, c'est parce qu'il y avait des éléments dans un dossier judiciaire, a-t-elle expliqué. Nous avons mis plusieurs jours à répondre, la porte-parole du ministère de l'Intérieur a fait une vidéo. La prochaine fois, il faut que le contre-discours soit prêt, pour défendre nos valeurs."
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte