Il risquait la réclusion à perpétuité après avoir attaqué en 2017 avec un marteau deux policiers et en avoir blessé un. Ce mercredi 14 octobre, la cour d'assises spéciale de Paris a condamné Farrid Ikken à 28 ans de réclusion criminelle. Cette peine est assortie d'une période de sureté des deux tiers et d'une interdiction définitive du territoire français.
Farrid Ikken, doctorant et multi-diplômé, a stupéfié tous ces proches qui le décrivaient comme un homme doux, avenant, ouvert et démocrate. Ni excuses, ni regrets : le prévenu a dit éprouver la "satisfaction du devoir" trois ans après les faits. Il a réaffirmé son adhésion entière à Daesh et à son ancien chef Abou Bakr al-Baghdadi, un "homme intègre" et "un modèle".
Pire encore, Farrid Ikken a refusé de condamner les attentats de Mohammed Merah, Amédy Coulibaly et des frères Kouachi. Selon lui, ces "moudjahidines (combattants, ndlr) martyrs" ont agi, tout comme lui, "en représailles" des attaques occidentales "contre les musulmans" en Irak et en Syrie.
"C'est rare, y compris dans des procès terroristes, d'avoir quelqu'un à ce point satisfait de son action", a souligné l'avocate générale dans ses réquisitions appelant à la plus grande sévérité envers celui qui est devenu selon elle un "extrémiste total", un "fanatique de l'État islamique" enfermé dans un seul horizon: "le jihad".
Le 6 juin 2017, le parvis de Notre-Dame de Paris était, comme à son habitude avant le terrible incendie qui l'a frappée en 2019, bondé de touristes. Farid Ikken avait alors, avec un marteau, attaqué trois policiers. "C'est pour la Syria" (sic), s'était-il écrié. Un policier avait été touché à la tête et blessé. Le second agent avait neutralisé l'assaillant en le blessant d'un tir au thorax.
Des documents de propagande jihadiste avaient été découverts sur un ordinateur et des clefs USB que l'homme avait dans son sac à dos. À son domicile, une vidéo de revendication avait été retrouvée sur un appareil photo. Revendiquant son acte au nom de Daesh, il expliquait : "c'est l'heure de la vengeance, c'est l'heure du jihad".
Le suspect avait très vite avoué. Néanmoins, il a toujours dit qu'il ne voulait que blesser les policiers et non les tuer, un "acte de résistance politique", afin d'"attirer l'attention de l'opinion publique française sur le massacre de (ses) petits frères et sœurs à Mossoul (Irak) et en Syrie par l'armée française".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte