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Affaire Grégory : les dates clés d'une grande énigme judiciaire
Découverte du corps, première lettre anonyme, meurtre de Bernard Laroche… à l'occasion des 39 ans de l'enquête, retour sur les dates clés et les rebondissements qui ont marqué l'affaire du petit Grégory.
Grégory Villemin avait été retrouvé dans la Vologne, le 16 octobre 1984
Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP
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Le 16 octobre 1984, le corps sans vie d'un enfant est repêché par un pompier dans la rivière de la Vologne (Vosges). La photo du cadavre du petit Grégory Villemin, quatre ans, pieds et poings liés, choque la France entière. Quelques heures avant cette découverte macabre, une alerte disparition avait été enclenchée.
Le lendemain, une lettre anonyme destinée au père du petit Grégory, Jean-Marie Villemin, est découverte. Postée quelques heures avant la mort de son fils, celle-ci revendique le meurtre : "J'espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance pauvre con !" Les enquêteurs découvrent que les parents de Grégory sont en réalité victimes d'un corbeau depuis trois ans.
Quelques semaines plus tard, Bernard Laroche, le cousin de Jean-Marie Villemin est inculpé puis écroué pour assassinat suite aux déclarations de sa belle-sœur, Murielle Bolle. Cette dernière se rétracte quelques jours plus tard. Bernard Laroche est, quant à lui, libéré trois mois plus tard contre l'avis du parquet.
Mars 1985 : le père de Grégory tue le principal suspect
Le 29 mars 1985, Jean-Marie Villemin, persuadé de la culpabilité de son cousin dans la mort de son fils, l'abat à son domicile d'un coup de fusil. Le lendemain, il est inculpé pour meurtre, puis incarcéré. Quatre mois plus tard, le juge Lambert, en charge de l'affaire, inculpe la mère de Grégory, Christine Villemin, pour l'assassinat de son propre fils.
La mère de Grégory est écrouée, puis libérée une dizaine de jours plus tard. Le 3 février 1993, la justice prononce un non-lieu. Le juge contesté, Jean-Michel Lambert, est dessaisi de l'affaire un an et demi après. Il se suicide à son domicile, au Mans, en juillet 2017.
Le 3 décembre 2008, la cour d'appel de Dijon ordonne la réouverture de l'enquête pour une nouvelle recherche d'ADN. Celle-ci se solde par un échec.
Juin 2017 : mise en examen des époux Jacob
Le 14 juin 2017, Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, et Ginette Villemin, tante de Grégory, sont mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort". En mai 2018, les trois mises en examen sont annulées pour des raisons de procédure.
Quinze jours plus tard, Murielle Bolle, la belle-sœur de Bertrand Laroche est mise en examen, puis incarcérée. Plus de 32 ans après les faits, l'accusation considère qu'elle a joué un rôle dans l'enlèvement de l'enfant. Deux mois plus tard, elle est remise en liberté sous contrôle judiciaire, faute de preuves.
Le 27 janvier 2021, la Cour d'appel de Dijon accepte "la quasi-totalité" des demandes de nouvelles expertises génétiques formulées par les parents du petit Grégory, notamment l'utilisation de la technique de "l'ADN de parentèle". Une technique qui a fait ses preuves : le mercredi 11 octobre 2023, un des corbeaux d'une des lettres de menaces a été identifié, bien qu'il ne s'agisse que d'une "fausse piste".
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