Le juge Lambert a laissé une lettre "professionnelle" à son éditrice

"Lors de notre dernière rencontre, j’avais un homme gentil, attentionné et souriant en face de moi." Ce sont les mots de l'éditrice du juge Lambert. Hélène Tellier est l'une des quatre destinataires à qui le magistrat a envoyé un courrier avant de commettre son suicide, le 11 juillet dernier. Dans les colonnes du Parisien, celle qui l'aidait dans son écriture se confie sur la nature de cette lettre.

Elle raconte que sa réception, mardi 18 juillet, soit une semaine après la mort de son auteur, a été "un nouveau choc" pour elle. Mais le courrier est "professionnel". "Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il s’agit de la lettre d’un auteur à son éditeur. Son contenu est davantage professionnel que personnel, il donne des consignes sur la sortie de son prochain livre. Il avait accompagné son courrier d’un mot très gentil, comme il en avait l’habitude."

Rien à voir alors avec la lettre reçue et publiée par L'Est Républicain, qu'elle juge comme "le courrier d'un homme désespéré". Le juge Lambert, en charge de l'affaire Grégory, y dénonçait la réouverture de l'enquête, "un énième 'rebondissement' infâme". Il a mis fin à ses jours le 11 juillet dernier, retrouvé avec un sac plastique autour de la tête, noué par une cravate. Une "similitude indéniable" avec la fin de son roman Témoins à charge, estime Hélène Tellier avant de conclure : "C'est extrêmement troublant".