Affaire Grégory : pourquoi l'identification d'un des "corbeaux" a débouché sur une "fausse piste"

Près de 40 ans après la découverte du corps du petit Grégory dans la rivière de la Vologne (Vosges), une nouvelle information révélée par l'hebdomadaire Marianne, mercredi 11 octobre 2023, indiquait qu'un des "corbeaux", auteur d'une des lettres de menaces destinée à Monique et Albert Villemin, les grands-parents de l'enfant, avait été identifié grâce à son ADN. Derrière ces mots : "Je vous ferez à nouveau votre peau", reçus le 24 juillet 1985, neuf mois après le meurtre de leur petit-fils, se cache en réalité une femme. Déjà condamnée pour escroquerie, elle vivait à Paris au moment des faits. 

Lors de la réception de la lettre en 1985, celle-ci avait interpellé les enquêteurs : le modèle de l'enveloppe dans laquelle se trouvait le courrier correspondait à celle utilisée pour la revendication du crime qui reste, à ce jour, irrésolu. Si la femme a avoué être à l'origine de ces mots, elle dément toute implication dans l'assassinat de l'enfant.

Une information que Thierry Pocquet du Haut-Jussé, confirme. Le procureur général à Dijon a indiqué à l'AFP qu'il s'agit bien "d'une fausse piste". "Ce n'est pas la lettre de revendication du crime, mais celle d'une personne désœuvrée sans lien avec l'affaire", ajoute François Saint-Pierre, un des avocats des parents de Grégory, à l'AFP. Si le parquet de Dijon soutient un acte isolé, l'identification de l'autrice grâce à l'avancée de la science, reste néanmoins un espoir pour la famille du petit Grégory d'avoir, un jour, de nouvelles réponses.

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19/06/2025 à 16:40 - 01m42s