À Des Moines, dans l’Iowa, se tient ce lundi 3 février la première étape des primaires pour la présidentielle. On appelle cela un "caucus" dans cet État américain et non une primaire. Et ce n’est pas seulement une coquetterie de vocabulaire. Il n’y a pas de vote à proprement parler, en tout cas pas de bulletins de vote, pas d’isoloir, pas d’urne, pas de machine à voter. Les habitants votent avec leurs pieds.
"Caucus" est un mot de la langue des Algonquins, une tribu d’Américains natifs, d’Amérindiens. Cela veut dire "rassemblement des chefs de la tribu". C’est un peu l’esprit de ce caucus : des habitants d’un même quartier, ou d’un même village, se retrouvent dans une salle municipale, de la paroisse ou la cantine d’une école du coin.
Ils parlent des différents candidats, et ils finissent par se rassembler ensemble dans la pièce en fonction du candidat qu’ils soutiennent, chacun dans un coin de la pièce, par petits groupes. Et ils se comptent. Si un groupe compte moins de 15% de l’ensemble, ces gens là doivent choisir un autre groupe.
On compte, salle par salle, et ensuite les résultats sont centralisés. Mais avec cette histoire des 15%, il est difficile de savoir à l’avance quel sera le second choix et donc qui va gagner. Sachant qu’il n’y a pas le secret de l’isoloir, chaque groupe essaye de convaincre les indécis de le rejoindre. Il peut y avoir des surprises, jusqu’au dernier moment, surtout cette année.
Côté républicain, pas de suspense, le président Donald Trump va écraser les candidats lilliputiens qui tentent de le contester au sein de son parti. Mais l’incertitude est côté démocrate. Ces derniers mois, les courbes des sondages se sont beaucoup croisées.
Le gagnant devrait être parmi ces 4 candidats : Bernie Sanders et Elisabeth Warren, deux sénateurs de l’aile gauche, et côté centriste, l’ancien vice président Joe Biden, et la surprise de cette campagne, le jeune Pete Buttigieg, 38 ans. Je mentionne son âge, car les autres que je vous ai cités sont tous septuagénaires, et c’est l’une des questions de cette campagne.
L’Iowa n'est pas forcément un bon indicateur du gagnant de la primaire. Les présidents Donald Trump et Ronald Reagan étaient arrivés seulement deuxième ici. Le président Bill Clinton était arrivé 4e ici avec 2% des voix. Cela ne les a pas empêché d’être désignés candidats puis d’être élus.
Mais il y a un précédent que tous les candidats ont en tête : Barack Obama s’était imposé en 2008 dans cet État, plus conservateur, plus rural, plus blanc que le reste de l’Amérique. Et c’est en frappant un grand coup ici que beaucoup d’Américains se sont dit qu’il avait une chance d’être élu président.
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