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Georgia Meloni, le 15 février 2025, au Palais de l'Élysée
Crédit : Tom Nicholson / Getty Images via AFP
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À 48 ans, derrière ses yeux gris-vert et sa chevelure blonde décolorée, Giorgia Meloni a une voix rauque et revendique ce qu’elle est : "Je m'appelle Georgia. Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne, personne ne me l’enlèvera."
Pour elle, assumer qui elle est, ça ne date pas d’hier. À sa naissance à Rome, son père met les voiles et elle et sa sœur se retrouvent élevées par une mère au foyer, adhérente du MSI, le parti héritier de l'Italie fasciste de Mussolini. À 15 ans, l'adolescente prend sa carte à son tour et dirige la section de son quartier avec déjà une certaine poigne.
Entre des distributions de tracts et des collages d’affiches, Giorgia Meloni, qui parle plusieurs langues, répond même aux médias étrangers. C’est en français qu’elle répond à nos confrères de France 3 en 1996 : "Moi, je crois que Mussolini, c'était un bon politicien. C’est-à-dire que tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour l’Italie."
Avec ses talents d'oratrice, son fort caractère, elle envisage d'abord de devenir journaliste. Mais elle devient députée à 29 ans, puis Silvio Berlusconi l'a fait entrer au gouvernement en 2008. En charge de la jeunesse, elle devient la plus jeune ministre de l'histoire italienne. Mais Giorgia Meloni vise plus haut et crée son propre parti en 2012.
Fratelli d’Italia, du nom de l'hymne italien, dont la devise "Dieu, famille, patrie", annonce la couleur. Giorgia Meloni prône des valeurs ultra-conservatrices, dit son rejet de l'immigration, de l’islam, mais elle sait qu'elle doit absolument se débarrasser de l'étiquette fasciste.
Alors, elle se lance dans une opération de dédiabolisation, fait le ménage dans ses troupes et s'adresse aux Européens. En français, elle assure avoir "lu que la victoire de Fratelli d'Italia conduirait à un désastre, à un tournant autoritaire, à la sortie de l’Italie de l’Euro. Rien de tout cela n’est vrai".
En plus de vouloir rassurer, elle martèle sa vision pour "relever l’Italie", comme le voulait son slogan en 2022. Pour elle, cela passe notamment par la lutte contre l’immigration. La Première ministre voulait même un blocus naval en Méditerranée : "Oui à notre civilisation et non à ceux qui veulent la détruire."
Giorgia Meloni, qui ne s'est jamais mariée, défend les valeurs traditionnelles. Depuis son accès au pouvoir, le recours à l'avortement est d’ailleurs devenu plus compliqué dans certaines régions. Elle lutte aussi pour le modèle traditionnel de la famille : "Un père, une mère, la stabilité du couple… la loi doit garantir le meilleur aux enfants. C'est du bon sens, ce n'est pas homophobe, ni stupide."
Si elle n’a pas tenu toutes ses promesses de campagne, elle a tout de même réussi à installer une stabilité politique en Italie et à réduire la dette du pays. Elle est également admirée de Donald Trump et a même su rassurer Bruxelles.
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