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À droite, le nœud de corsage de l'impératrice Eugénie, exposé le 14 janvier 2020 au Musée du Louvre.
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Quatre personnes ont participé au cambriolage du Louvre, dimanche 19 octobre. Qui sont ces intermédiaires qui peuvent écouler de la marchandise volée, sans oublier de prendre leur part au passage ? Plusieurs fonderies d'or clandestines ont été découvertes ces dernières années. Fin 2022, dans une enquête de TF1, un homme a été interpellé dans sa bijouterie. Au fond d'une cour triste d'un immeuble d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, un coffre-fort rempli de bijoux volés et un atelier. Tout l'attirail pour faire son sale boulot.
L'homme refondait les bijoux volés, puis remontait des colliers, des bagues et des bracelets. La même matière, mais une nouvelle identité. Le receleur était sénégalais et les voleurs albanais. En 2021, cette fois, c'était en plein centre de Paris, à l'arrière d'un laboratoire photo, un autre four et des bijoux, des montres, des lingots, des pièces d'or, même des diamants. Plus 125.000 euros en liquide ont été retrouvés par la police. Le gérant était un Sri-Lankais de 55 ans.
Lors du cambriolage du muséum d'histoire naturelle, au mois de septembre, six kilos d'or ont été volés en pleine nuit. Une jeune Chinoise de 24 ans vient d'être arrêtée en Espagne. Au moment de son interpellation, elle a tenté de se débarrasser de près d'un kilo de morceaux d'or fondus. Le reste n'a pas encore été retrouvé et ne le sera peut-être jamais. Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 octobre, donc quelques heures après le Louvre, un autre casse a fait moins de bruit, à Langres, en Haute-Marne, au musée de la Maison des Lumières, consacré à Denis Diderot. Des pièces d'or et d'argent ont été volées, soit fondues, soit directement refourguées.
Pour le Louvre, se donner tant de mal pour aller dérober ces pièces d'exception en particulier et avoir toutes les polices du monde sur le dos, si c'est pour les faire fondre autant arracher des colliers ou cambrioler des maisons. D'où l'hypothèse du collectionneur privé, du commanditaire du vol. Un grand dossier de L'Express rappelle que là non plus, ça ne serait pas une première.
Là aussi, il faut un paquet d'intermédiaires. Vjeran Tomic, surnommé l'homme araignée, a volé cinq chefs-d'œuvre au musée d'art moderne de la ville de Paris il y a quelques années. Un Picasso, un Matisse, un Braque, un Léger et un Modigliani. "Le cambrioleur avait pris ses aises. Il venait au départ pour s'emparer du tableau de Fernand Léger contre 40.000 euros avant de se laisser tenter par les autres œuvres." La commande, émise par un antiquaire, avait pour origine un contact aux Émirats arabes unis.
Parfois, les receleurs font aussi directement partie du système, comme une quarantaine de commissionnaires de l'hôtel des ventes de Drouot, jugés en 2016 pour avoir volé et revendu des centaines d'œuvres. Il y a un contre-exemple célèbre, cité aussi par L'Express. Un homme qui n'avait pas besoin de receleur parce qu'il volait pour son bon plaisir, par amour de l'art : Stéphane Breitwieser, l'Arsène Lupin des musées (239 vols entre 1995 et 2001 et 2 milliards d'euros de butins). Mais c'était complètement pathologique, il gardait toutes ses œuvres simplement pour pouvoir les admirer dans son petit pavillon de Mulhouse.
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