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Thon en conserve : quels sont les risques de contamination au mercure ?

Le thon fait l'objet de préoccupations grandissantes en raison de sa contamination par le mercure. Peut-on continuer à consommer du thon sans danger ? C’est l'aliment de la semaine dans "Ça va beaucoup mieux" !

Une boîte de thon (image d'illustration).
Crédit : Magali Cohen / Hans Lucas via AFP
L'ALIMENT DE LA SEMAINE - Thon contaminé au mercure : quel est le vrai risque pour notre santé ?
00:02:48
Flavie Flament & Chloé Lacrampe
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Le thon, souvent présent dans nos assiettes, est apprécié pour sa richesse en protéines et en oméga-3. Cependant, sa position en bout de chaîne alimentaire en fait un prédateur susceptible d'accumuler des polluants, notamment le mercure. "Le thon, c'est bon. Le thon au mercure, beaucoup moins bon", avertit le docteur Jimmy Mohamed. 

Une étude récente menée par l'association Bloom a révélé que toutes les boîtes de thon analysées étaient contaminées par le mercure. "Les résultats font un peu froid dans le dos", souligne Jimmy Mohamed, rappelant que le mercure est classé parmi les substances les plus préoccupantes par l'Organisation Mondiale de la Santé, aux côtés de l'amiante et de l'arsenic. Cette situation soulève des inquiétudes quant aux risques pour la santé des consommateurs.

Le mercure est un neurotoxique puissant, et même à faibles doses, il peut avoir des effets néfastes sur la santé. "Le mercure, il est classé comme cancérigène probable par le Centre international de recherche contre le cancer", explique Jimmy Mohamed. Les risques incluent des dommages au système nerveux, des troubles cognitifs, et un potentiel risque accru de cancer. Face à ces dangers, la question se pose : doit-on arrêter de consommer du thon ?

La réponse n'est pas si simple. "Moi, je pense qu'il faut être vigilant, effectivement", conseille Jimmy Mohamed. Il est important de varier les sources de protéines et de ne pas se limiter à un seul type de poisson. "L'idée, c'est d'en manger peut-être un peu moins", suggère-t-il, en attendant que des mesures plus strictes soient mises en place pour contrôler la contamination.

Des alternatives pour une alimentation équilibrée

Pour les personnes qui souhaitent réduire leur consommation de thon, il existe des alternatives tout aussi nutritives. Les poissons plus petits, comme la sardine, le hareng ou le maquereau, sont moins susceptibles d'accumuler des niveaux élevés de mercure. "La sardine, elle contient autant d'oméga-3, autant de protéines", précise Jimmy Mohamed.

Il est également crucial de ne pas céder à la panique face aux informations alarmantes. "Attention aussi aux messages en permanence où on fait peur aux gens", rappelle Jimmy Mohamed. L'important est de maintenir une alimentation variée et équilibrée, en intégrant différentes sources de protéines et en restant informé des risques potentiels. "Entre un McDo et du thon, je ne sais pas s'il faut forcément aller manger un McDo", conclut le Dr Jimmy Mohammed.

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