De bonnes nouvelles nous viennent d’Italie. Soyons clairs, elles sont timides, ces bonnes nouvelles, mais elles sont réelles. Elles reposent sur les données de la Protection civile transalpine qui montrent un infléchissement de la hausse du nombre de malades.
Le nombre augmente encore mais dans de moindres proportions : il n’y a pas d’inversion de la courbe mais simplement un ralentissement de la progression, ce qui est un signe encourageant qu’il faut évidemment mettre au crédit du confinement. C’est d’ailleurs dans les premières régions où il a été mis en place, en l’occurrence la Lombardie, la Vénétie et l’Émilie-Romagne, que le ralentissement est le plus perceptible.
Dans ces régions, le confinement a commencé le 8 mars. Nous sommes aujourd’hui le 18 mars, ce qui prouve qu’en 10 jours, nous commençons à obtenir des résultats. Et il n’y a pas de raison que ce qui fonctionne en Italie ne fonctionne pas en France. Maintenant, nous savons tous que tout cela n’est que le début de l’amorce du commencement d’un retournement de situation.
L’Italie n’en a pas fini avec le confinement et, a fortiori, la France non plus. Et l’on se doute que les mesures annoncées par le gouvernement pour 15 jours ne constituent sans doute qu’une première étape et que ce délai sera sans doute prolongé. Le virus a pris son temps pour s’installer chez nous après avoir sévi en Chine. Nous devons prendre notre temps pour en venir à bout. Parce que l’enjeu consistera à éviter la deuxième vague…
Les mesures prises sont contraignantes, le confinement ne fait plaisir à personne. Mais il sera d’autant plus salutaire qu’il sera respecté et suffisamment long. Ce n’est pas parce qu’on observera une amélioration de la situation qu’il faudra se relâcher et exiger d’en sortir. Si le confinement est levé trop précocement, le virus retrouvera de l’ardeur et il faudra tout recommencer à zéro.
La procédure a un peu changé. Pendant des semaines, on vous a suggéré d’appeler le 15 mais l’épidémie ayant évolué, ce n’est plus le cas. En tout cas pas en première intention. Si vous avez des symptômes du style mal de tête, courbatures, rhume ou fièvre, il faut désormais vous tourner vers votre médecin traitant.
Ne perdez pas de temps pour l’appeler car il faut qu’il s’organise un minimum, vérifie notamment qu’il a un masque. Si ce n’est pas le cas, il vous proposera peut-être une consultation à distance par vidéo. Et si vous prenez un médicament, optez pour le paracétamol et seulement pour ça. Ne prenez en aucun cas un anti-inflammatoire…
En revanche, si les symptômes durent et s’accompagnent de difficultés respiratoires inhabituelles, là, oui, vous appelez le 15 qui décidera si vous devez être testé ou non.Le 15 c’était une bonne idée au début de l’épidémie. Désormais, il est saturé d’appels et il vaut mieux n’y avoir recours qu’en cas de troubles sérieux.