La Direction générale de la Santé (DGS) se fait de plus en plus alarmiste alors que l'épidémie de coronavirus montre des signes de plus en plus pressant de reprises. Ce jeudi 13 août, dans son bulletin hebdomadaire, elle explique que "la situation est préoccupante : l'ensemble des indicateurs continuent leur progression et la transmission du virus SARS-COV-2 s'accentue."
Dans ce document, la DGS constate notamment que le nombre de nouveaux cas confirmés "augmente régulièrement". Cette hausse "est plus importante" chez les 15-44 ans (+46%) en métropole. D'ailleurs, le "nombre de personnes hospitalisées [est] en augmentation depuis trois semaines notamment chez les moins de 40 ans", souligne-t-elle.
Son bilan quotidien fait état de 2.669 personnes contaminées supplémentaires détectées entre ce mercredi et ce jeudi. Les hospitalisations sont en hausse, puisqu'on compte 201 admissions ces dernières 24 heures, contre 143 la veille. Le nombre de malades en réanimation est stable : 374 malades ces dernières 24 heures, soit 5 en moins par rapport à la veille.
Des territoires hier source d'inquiétude connaissent pourtant des évolutions positives. La Guyane voit son taux d'incidence reculer cette semaine, avec 122 malades pour 100.000 habitants la semaine dernière contre 155 dans les sept jours précédents. La situation en Mayenne est aussi nettement améliorée, mais la Sarthe voisine voit le nombre de cas positifs augmenter.
L'actualité régionale montre à quels points les indicateurs peuvent frémir au moindre écart d'un groupe. La préfecture des Hautes-Pyrénées a expliqué ce jeudi que cinquante gendarmes de Tardes ont été testés positifs au coronavirus alors qu'ils étaient de retour d'une mission en Polynésie.
En Seine-et-Marne, plusieurs cas ont été détectés dans un centre de détention, alors qu'à Saint-Tropez, le café Sénéquier doit fermer pour deux semaines en raison de deux cas de Covid-19 chez les employés. On a aussi découvert des cas parmi les employés d'un magasin Fnac à Paris et aux Galeries Lafayette.
Le Premier ministre Jean Castex s'est montré très ferme lors d'une visite au CHU de Montpellier ce mardi. Il a appelé les Français à se ressaisir, sous peine de voir un retour incontrôlable de l'épidémie. Il a expliqué avoir demandé aux préfets d'étendre leur obligation dans les espaces publics.
De son côté, le ministre de la Santé Olivier Véran a expliqué sa règle "ABCD" pour promouvoir le port du masque. "A, quand on est à risque, fragile, âgé; B quand on est dans un lieu bondé; C pour les endroits clos; D quand la distance est impossible à gérer", a-t-il détaillé.
La liste des villes où le port du masque est obligatoire ne cesse ainsi de s'étendre. Après Angers ce jeudi, c'est Clermont-Ferrand qui a mis en place cette mesure. Des médecins, comme le président du Syndicat des médecins urgentistes hospitaliers de France Patrick Pelloux ou le chef des urgences de l'hôpital Pompidou à Paris Philippe Juvin plaide pour un port du masque généralisé "partout". Pour l'instant, cette mesure est imposée par les préfets de départements sur des zones précises.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.