Marine Le Pen va faire sa rentrée politique à Fréjus (Var), ce dimanche 6 septembre. Son discours est facile à écrire : elle pourra cogner sur l’insécurité, le terrain ayant été préparé par les autres tout l'été.
Pour ce rendez-vous du Rassemblement national, il n’y aura pas de militants, mais 200 élus environ seulement. C’est officiellement à cause de l’épidémie, mais c’est surtout à l’image de l’état du parti.
Derrière la victoire de Perpignan et de Louis Aliot, le RN a perdu les élections municipales, c’est-à-dire beaucoup d’élus municipaux, qui sont autant de militants. Aux sénatoriales, à la fin du mois de septembre, il est bien parti pour perdre son seul élu sortant, Stéphanie Ravier, battu aux municipales à Marseille.
Début 2021, les régionales s’annoncent aussi compliquées. Le Rassemblement national manque cruellement de tête d’affiche. Marine Le Pen ne sera pas candidate, cette fois-ci, dans la région Nord.
Ambiance morose, donc, pour le parti, d’autant que Le Rassemblement national a aussi retrouvé de vieux réflexes. Comme après le "puputsch", comme le disait Jean-Marie Le Pen, de Bruno Mégret à la fin des années 90, il y eu cet été une "pupurge" des amis de Marion Maréchal, anciennement Le Pen.
La quête de respectabilité est toujours d’actualité. Au parti, les proches de Marine Le Pen assurent qu’il ne s’agit que d’un toilettage de l’organigramme, mais que ceux qui ne faisaient jamais rien ont été remerciés. Il se trouve que ce sont presque tous des proches de Marion Maréchal, la faute à pas de chance, sans doute...
Il faut ajouter à ce tableau des problèmes récurrents d’argent pour le RN, qui ne donne plus un sou à toutes ses antennes locales, c’est-à-dire sur le terrain. Pas facile pour mobiliser et faire campagne.
Un parti limite moribond, mais tout cela n’a aucune importance pour les électeurs de Marine Le Pen, qui s’en moquent éperdument : ils voteront pour la leader du Rassemblement national en 2022, quel que soit les déboires ou les faiblesses du parti.
Si la base de l’électorat s’en moque, c’est plus compliqué, toutes ces faiblesses, pour ceux qu’il faut convaincre. Pour les électeurs potentiels, la vitalité du parti, de ses équipes, son potentiel à gouverner, reste un sujet sérieux. D'accord pour tenter l’expérience, mais pas pour l’inconnu.
C’est là où l’image d’un parti pas très fringuant peut gêner la présidente du Rassemblement national et la pénaliser. La question : "Peut-elle exercer le pouvoir, et avec qui ?" se posera forcément.
Pour s’en débarrasser, un scénario qui a la faveur de plusieurs de ses proches : Marine Le Pen pourrait très vite quitter la présidence du parti. Se détacher d’un boulet, pour lancer vraiment sa campagne.
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