Survol de drones à l’Île Longue : la piste d’une opération de déstabilisation n’est pas exclue

L’enquête est en cours après le survol par plusieurs drones de l’un des sites les plus stratégiques de l’armée française : la base de l’Île Longue, dans la rade de Brest. Une enquête judiciaire a été ouverte après que les appareils ont été repérés jeudi soir au-dessus du site militaire.

Les enquêteurs vont désormais devoir identifier l’origine de ces drones ainsi que l’identité des pilotes. Si le parquet affirme qu’aucun lien avec une potentielle ingérence étrangère n’a été établi, selon les informations de RTL, l’une des pistes reste celle d’une opération de déstabilisation. Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes au moment du survol en raison de la pleine lune : l’objectif aurait donc été d’être vu afin d’inquiéter la population vivant sur la base.

Les infrastructures n'ont pas été menacées

Les engins volants, de petits modèles non armés, n’ont pas été abattus, mais visés par les fusiliers marins par des tirs anti-drones pour les neutraliser. Les infrastructures sensibles de la base n’ont pas été menacées.

Le site militaire de l’Île Longue est quotidiennement protégé par 120 gendarmes maritimes en coordination avec l’armée. Ce type d’intrusion n’est pas inédit : en novembre dernier, un survol de drones avait déjà été signalé, mais sans s’approcher de la base militaire.

Ces derniers mois, les survols de drones au-dessus de sites sensibles se sont multipliés en France en Europe : au-dessus d'aéroports, d'une usine d'armement à Bergerac, ou encore au-dessus d'un convoi de chars dans une gare de triage.