L'Assemblée nationale a voté un peu avant 5h30 le projet de loi pour le passe vaccinal et il est intéressant de regarder ce qu'a voté LR. 28 voix pour, 24 voix contre, et 22 abstentions. "On connaissait le quatre quart, LR invente le trois tiers", se marre un ministre. Rappelons que Valérie Pécresse, la candidate à la présidentielle est pour le passe vaccinal.
Au groupe on confie : "c'est déjà un exploit d'avoir plus de votes pour que de votes contre". Au dernier vote sur le passe sanitaire c'était 6 pour, 33 contre, donc vous allez beaucoup entendre la droite expliquer aujourd'hui que "2/3 du groupe ne s'oppose pas au passe vaccinal et fait bloc derrière sa candidate", une façon d'habiller ce résultat.
Cela fait quand même très divisé, d'autant qu'hier Valérie
Pécresse avait missionné Éric Ciotti pour qu'il dise à ses collègues députés
d'être responsables. En clair qu'il y ait le moins de votes contre possible. Car la Macronie n'attendait que ça. Christian Jacob, le patron de LR, avait
suggéré l'abstention "pas glorieuse" comme consigne de vote, histoire
que le groupe reste groupé car "à 3 mois de la présidentielle on ne peut
pas prendre le risque d'affaiblir notre candidate". Stratégie rejetée par
d'autres élus au final "sinon y aurait eu zéro vote pour alors que la
candidate est pour, ça ne marchait pas non plus".
Bref la candidate est pour et "deux tiers du groupe ne s'y oppose pas". L'objectif c'était que LR ne vote pas majoritairement contre et soit pas dans le même camp que Le Pen et Mélenchon. "Avec les dingos", dixit un membre de l'équipe de campagne. Un cadre l'explique ainsi : "on doit critiquer Macron, mais être anti passe aux yeux des gens c'est être antivax". Avec 90% de vaccinés ce n'est pas forcément une bonne idée.
Emmanuel Macron a fait beaucoup parler de lui à la suite de son interview accordée à nos confrères du Parisien où il assume avoir envie "d'emmerder les non-vaccinés". Une sortie qui a donné des sueurs froides à quelques membres de la majorité.
À l'image de ce parlementaire qui a trouvé les mots "violents" et résume l'enjeu. "Soit il est un génie, soit c'est un accident industriel force sept". Un premier sondage, fait à chaud, pour BFMTV donne 53% de Français choqués contre 47% qui ne l'ont pas été. Une tendance inverse pour la phrase "un irresponsable n'est plus un citoyen".
Autant dire que l'Élysée n'est pas inquiet, et même content de l'opération. D'autant que ce mercredi 5 janvier, il y a eu un record de primo-injections depuis le 1er octobre dernier. 66.000 nouveaux convertis. Résumé d'un député : "il faut emmerder les emmerdeurs"
Côté candidature, à la présidentielle, cela se précise. "Plutôt tôt que tard", c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron. Mais c'est le coronavirus qui décide, donc a priori sa déclaration officielle n'arrivera pas juste après son discours devant le Parlement européen, le 19 janvier prochain. Une chose est sûre, cela sera avant le 4 mars de toute façon, date limite. Un de ses fidèles mise sur une déclaration d'ici à un mois environ, sauf événements imprévisibles. Même si la date n'a aucune importance à ses yeux, car pas un Français ne doute qu'il sera candidat.
Enfin, du côté gauche de l'échiquier politique, après les hologrammes de 2017, Jean-Luc Mélenchon testera autre chose, le 16 janvier, à Nantes. Un meeting immersif avec des écrans sur les murs pour diffuser des images à 360 degrés et des odeurs pour parfaire l'expérience sensorielle. Au programme : odeur de la mer et de l'espace.
Si pour la mer, l'idée est assez précise de ce à quoi s'attendre, pour l'espace en revanche, qu'est-ce que cela sent ? Un mélange de poudre à canon, de steak très grillé, de framboise et de rhum. Le public aura des masques FFP2 à cause de l'épidémie, difficile donc de bien profiter de ses parfums. Pour autant, selon un proche du candidat, leurs masques ne seront pas anti-odeurs. Cela serait bien dommage.
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