La Covid-19 continue de se propager sur le territoire et vient perturber la campagne présidentielle, notamment celle de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national avait prévu une convention présidentielle à Reims le 15 janvier, avec 3.000 militants.
Elle a finalement choisi de reporter ce grand raout au 5 février car la mi-janvier doit coïncider avec le pic de l'épidémie. "On n'a pas envie d'être accusé d'irresponsabilité", explique un conseiller de Marine Le Pen. "Si ça se transforme en cluster, ça encalmine votre campagne et on dit que vous n'êtes pas aptes à gouverner". En somme, tout ce que la candidate veut éviter, elle qui n'est plus systématiquement qualifiée pour le second tour dans les sondages.
L'évènement était prévu sans passe sanitaire, car le RN est anti-passe et qu'il n'est pas obligatoire pour les meetings. Précisons que le RN prévoyait des stands régionaux avec dégustation de produits locaux pour le côté festif. Clairement, il aurait fallu tomber les masques, risque maximal de contamination donc. "On peut critiquer les normes absurdes, comme l'interdiction de boire un café debout, mais vouloir préserver la santé des gens", confie un lieutenant de Marine Le Pen, qui veut donc se mettre dans le camp des "Je fais une campagne raisonnable face à la Covid-19".
Marine Le Pen cherche un lieu symbolique pour faire une déclaration solennelle à trois mois du premier tour. Elle en profitera pour lancer l'opération "5.000 marchés". La candidate et ses lieutenants veulent aller à la rencontre des Français sur 5.000 marchés du pays d'ici au premier tour.
"Zemmour va faire des plateaux télé et des grands meetings avec des groupies. Nous, on va faire une campagne de fourmi en allant voir les gens un par un", explique un de ses proches.
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