Emmanuel Macron a accordé une longue interview au Parisien le mardi 4 janvier, où il se rapproche de la candidature. "Il n'y a pas de faux suspense", dit-il, "j'ai envie". Un nouveau pas mais pas de vraie déclaration car ce n'est pas le moment à cause de la Covid-19, "Est-ce le temps des choix personnels alors que j'ai des décisions à prendre face à la pandémie ? Non". Mais ça viendra et "plutôt tôt que tard".
Le premier tour est dans 95 jours, ça approche. La décision se consolide en son "for intérieur" mais il veut d'abord être sûr de pouvoir aller aussi loin qu'il le veut. Emmanuel Macron est plus candidat qu'hier et moins que demain.
En attendant le candidat, c'est le président qui déclenche une tempête avec une autre phrase de cette interview : "Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder". Les candidats à la présidentielle n'ont pas tardé à s'indigner sur le mode un président ne "devrait pas dire ça". Marine Le Pen dénonce une "faute politique et une faute morale lourde". Une faute politique, c'est aussi ce que dit Yannick Jadot car "il fait de la vaccination un referendum pour ou contre Macron".
Pendant que Jean-Luc Mélenchon fait part de sa consternation, "Le président maitrise-t-il ce qu'il dit ?", Valérie Pécresse n'a pas réagi directement mais le patron des Républicains, Christian Jacob, y est allé sans détour avant que l'examen de la loi sur le passe vaccinal ne s'arrête à l'Assemblée : "On ne peut pas cautionner un texte qui vise à emmerder les Français". Éric Zemmour l'a promis "président, j'arrêterai d'emmerder les Français". Quand Anne Hidalgo s'est fendue d'un tweet avec son slogan de campagne à elle "Réunir la France". Ils attendent de pied ferme le futur candidat.
"Il reste grosso modo une semaine pour valider une primaire à gauche", a déclaré la candidate du Parti socialiste, un dernier coup de pression sur Yannick Jadot. La socialiste estime que sans lui, une primaire Hidalgo-Taubira-Montebourg n'aurait pas de sens car ça n'aboutirait pas à une candidature unique.
Elle a fait une croix sur Jean-Luc Mélenchon. "C'est juste pour ceux qui voudraient gouverner ensemble", explique un élu PS. Mais devinez quoi, Yannick Jadot reste l'écolo qui fait non, non, non à la primaire de la gauche. Un de ses lieutenants lâche "Hidalgo est grotesque". Riposte d'un socialiste : "Jadot est un planqué".
La primaire, "ça n'avait de sens que si Jadot participait" confie un socialiste. À noter qu'il en parle au passé. Anne Hidalgo se prépare donc à continuer sa campagne sans passer par la case primaire. Elle va dévoiler son programme mi-janvier, et ensuite installer des comités "Hidalgo 2022" dans chaque département.
D'après un soutien de la quasi-candidate, "La primaire n'est pas morte, y compris sous forme d'investiture citoyenne". Il y a plus de 300.000 militants de gauche prêts à participer à la "primaire populaire", ce vote qui sera organisé sur internet fin janvier. Les organisateurs préviennent que les noms de Mélenchon, Jadot, Hidalgo et Taubira (si elle se déclare avant le 15 janvier) seront soumis à ces électeurs, que les candidats soient d'accord ou pas.
On ne peut donc pas exclure un scénario où Christiane Taubira décrocherait cette investiture, quand les autres maintiendraient leur candidature à l'Élysée puisqu'ils sont contre cette primaire à la hussarde.
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