Sa conférence de presse aura duré plus de deux heures et demi jeudi 25 avril. Emmanuel Macron a livré ses choix en matière de fiscalité, de retraite, d'institutions, en souhaitant "un nouvel acte de notre République".
Sur la forme, il a été plus à l’aise pour répondre aux questions des journalistes que dans son discours, qui était long, pénible et trop généraliste. Heureusement qu’il ne s’est pas arrêté à son propos liminaire, cela aurait terriblement manqué de souffle.
En revanche, il a été bon face à la presse. Il est meilleur face à la contradiction. Il est apparu assez apaisé, dans une forme d’humilité et de simplicité. Il n’y a pas eu de petite phrase cassante, il n’a pas pris les journalistes de haut, il ne s’est pas agacé. Enfin, il a pris le temps de répondre aux questions et il a été plutôt clair dans cet exercice.
Le Président a mis sur la table une baisse de 5 milliards d'euros d'impôts sur le revenu. Il faudra qu’il précise qui sera concerné dans la classe moyenne. Il a également évoqué les retraites. Pour financer cette baisse d’impôts annoncée, il va falloir travailler plus longtemps c'est-à-dire un allongement de la durée de cotisations.
Le chef de l'État a balayé le concours Lépine de ses ministres comme le jour férié supprimé ou le report de l’âge légal de départ à la retraite. Sachant que pour maintenir notre système, si on veut partir à l’âge légal de 62 ans ce sera avec une décote. Il a aussi annoncé une retraite minimale de 1.000 euros.
Le pivot de la politique d'Emmanuel Macron c’est le travail. C’est l’idée de remettre la France au travail. D'ailleurs, la baisse des impôts c’est une manière de récompenser le travail et c’est en travaillant davantage qu’on finance notre système de retraite. Sur ce point le Président n’a pas bougé d’un iota. Il n’a pas renoncé, il maintient son cap.
Hier soir, jeudi 25 avril, il y avait chez le chef de l'État l’envie de montrer une prise de conscience de sa part, vis à vis de ce que traverse le pays et des attentes des Français. C’est pour cette raison qu’il a passé autant de temps à parler des mères célibataires ou des maisons de services public. C'est aussi pour cette raison qu’il a fait des œillades aux élus et notamment aux maires et qu’il fait un geste de "réconciliation" envers les syndicats.
Emmanuel Macron voulait être dans le concret. Sans se projeter, la plupart de ses annonces sont, en réalité, des chantiers. Tout ce qu’il a dit s’échelonne jusqu’en 2025. Autrement dit au-delà de la présidentielle de 2022.
Ce n’était pas donc pas le lancement d’un nouvel acte mais le lancement de la prochaine présidentielle. Elle se jouera autour de cette question : êtes-vous d’accord pour aller au bout des réformes ?
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