En Direct
2 min de lecture
Sébastien Lecornu, le 11 septembre 2025
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Coup de tonnerre dans la vie politique française. Ce lundi 6 octobre au matin, Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a immédiatement acceptée. L’annonce de l’Élysée est tombée peu avant 10 heures. La démission de Sébastien Lecornu rouvre une séquence politique pleine d’incertitudes.
Plusieurs options sont désormais sur la table. Parmi elles, la nomination d’un Premier ministre issu de la gauche, une piste encore jamais testée depuis la dissolution. Selon des informations de RTL, certains proches du chef de l’État pousseraient depuis plusieurs jours en coulisses pour cette solution.
Le Parti socialiste plaide lui aussi en ce sens. À l’issue de son bureau politique, ce 6 octobre Pierre Jouvet, secrétaire général du partie a appelé à la désignation d’un chef du gouvernement "issu de la gauche ou des écologistes", "ouvert au compromis" et s’engageant à ne pas recourir au 49.3. "Nous n’appelons ni à la dissolution, ni au départ du chef de l’État, mais à des solutions", a-t-il ajouté, en annonçant l’ouverture de discussions avec les autres forces de gauche.
L’idée d’un Premier ministre de gauche n’est pas nouvelle. Faute de majorité absolue après la dissolution, le PS avait un temps songé à Bernard Cazeneuve. L’ancien Premier ministre socialiste de François Hollande apparaissait alors comme une figure d’équilibre, capable de nouer des alliances au centre et d’éviter une motion de censure.
Finalement, le Nouveau Front populaire avait décidé de défendre la candidature de Lucie Castets pour succéder à Gabriel Attal à Matignon. Mais cette option n’avait pas été retenue par le président. Rattrapée par l’arithmétique parlementaire, elle s’est révélée intenable. "Avec 193 députés sur 577 et une position trop excentrée, le NFP n’était pas en mesure d’imposer Lucie Castets à Matignon, ni de constituer, et surtout de maintenir, un gouvernement stable sur la base de son programme", soulignait alors Étienne Gernelle, directeur du Point, sur RTL.
Or la physionomie de l’Assemblée n’a pas changé depuis. Elle demeure fragmentée, avec 193 sièges pour les gauches, environ 160 pour la majorité présidentielle et 143 pour le Rassemblement national. Dans ce paysage morcelé, aucun bloc ne peut gouverner seul. La nomination d’un Premier ministre issu de la gauche resterait donc un pari risqué, faute de majorité solide.
D’autres options circulent toutefois. Une nouvelle dissolution, hypothèse relancée par Marine Le Pen, est évoquée, mais elle comporte des risques pour Emmanuel Macron. Plus improbable encore, mais prévue par la Constitution, la démission du président de la République reste une possibilité, bien que jamais mise en œuvre sous la Ve République. Dans ce contexte, la parole du chef de l’État est aujourd’hui plus que jamais attendue.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte