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Destitution de Macron ou dissolution de l'Assemblée : et maintenant que va-t-il se passer après la démission de Lecornu ?

Face au manque d"humilité" de certains partis politiques auquel s'est ajouté un "appétit partisan" à l'approche de la présidentielle, Sébastien Lecornu a expliqué son choix de démissionner. Dans une situation politique historique, quelles options s'offrent-elles à Emmanuel Macron ?

Sébastien Lecornu, le 13 mars 2025

Crédit : Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Marie-Pierre Haddad

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Une situation inédite. Moins de 24 heures après avoir nommé son gouvernement, Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée, ce lundi 6 octobre. Le retour de Bruno Le Maire aux Armées, la sous-représentation d'Horizons et du Modem, ainsi que le retour des fidèles macronistes ont ulcéré Bruno Retailleau. Le ministre de l'Intérieur a menacé de quitter le gouvernement fraîchement nommé et d'embarquer avec lui les trois ministres LR. 


La France a ainsi connu cinq Premiers ministres depuis la réélection d'Emmanuel Macron en mai 2022. Contrairement à ses prédécesseurs Michel Barnier et François Bayrou, Sébastien Lecornu a fait face à une fronde au sein même de son gouvernement qui n'a donc jamais connu de coalition gouvernementale.  

Désormais, tout est à l'arrêt. Sébastien Lecornu ne fera donc pas sa déclaration de politique générale, prévue le 7 octobre, face aux députés. Autre élément insolite : à peine nommé, le gouvernement doit se contenter de gérer les affaires courantes. Mais jusqu'à quand ?

Nommer un nouveau Premier ministre

La procédure est désormais routinière : Emmanuel Macron peut nommer un successeur à Sébastien Lecornu. À moins que le président de la République décide de reconduire son Premier ministre démissionnaire. Même si, cette option est quasi improbable sur le plan politique.

À écouter aussi

Emmanuel Macron pourrait choisir un locataire à Matignon issu des rangs de la droite ou alors de la gauche, comme demandé depuis la dissolution par la gauche. La ministre démissionnaire de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué que nul ne pourra gouverner "en faisant l'économie de la gauche".

"À ceux qui pensent encore que l'on pourrait gouverner en faisant l'économie de la gauche, je dis : 'Vous vous trompez'. On ne peut pas avancer sans envoyer des signaux forts, sans tendre la main à ceux qui, malgré nos différences, partagent une même exigence : celle de servir la France et les Français", a écrit sur X cette ministre issue du camp macroniste.

Dissoudre (encore) de l'Assemblée nationale

Face à l'enlisement de la situation politique et la répétition du schéma pour les Premiers ministres, Emmanuel Macron pourrait choisir de recourir à la dissolution de l'Assemblée nationale. Comme en 2024, cela entraînerait la tenue d'élections législatives anticipées. 

Option plaidée par le Rassemblement national. Après la démission de Sébastien Lecornu, Jordan Bardella a réitéré sa proposition de revenir aux urnes. "Le premier ministre éphémère n’avait pas de marge de manœuvre (...) C’est très certainement Emmanuel Macron qui avait composé ce gouvernement", a déclaré le président du Rassemblement national. "Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale", a-t-il ajouté.

Sans réclamer la dissolution, Les Républicains s'y préparent de plus en plus. Le vice-président du parti, François-Xavier Bellamy, a affirmé que son parti n'avait rien "à redouter (..) d'une dissolution", excluant toute responsabilité de LR si Emmanuel Macron devait convoquer des législatives anticipées. LR ne pouvait "offrir un dernier tour de piste" à la macronie, a-t-il indiqué. 

Démissionner

Parmi les autres scénarios évoqués, celle de la démission d'Emmanuel Macron est renforcée. La France insoumise a demandé "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président. Cette motion de destitution a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes. 

Jean-Luc Mélenchon n'est pas le seul à appeler à la démission du chef de l'État. À droite, Jean-François Copé avait aussi formulé cette demande, indiquant qu'Emmanuel Macron devait préparer la suite. Le maire de Meaux plaide pour une élection présidentielle anticipée après les élections municipales de mars 2026.

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