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Sébastien Lecornu n'aura pas réussi à résoudre l'équation impossible. Après avoir remis sa démission à Emmanuel Macron - moins d'un mois après sa nomination à Matignon, Sébastien Lecornu a expliqué son choix. Devant le perron de Matignon, le chef du gouvernement le plus éphémère de la Vème République a déploré le manque, voire l'absence, de compromis de la part des oppositions.
L'annonce de ne pas recourir à l'article 49.3 de la Constitution, annoncée en fin de semaine par Sébastien Lecornu, était un gage fort" pour tenter "de construire un chemin". Mais le Premier ministre a évoqué son sentiment permanent que "la ligne se reculait, alors que nous avancions".
Face aux réactions des Républicains qui ont menacé de quitter le gouvernement, et au PS et au RN qui ont menacé de censurer, Sébastien Lecornu a estimé que "les conditions n'étaient plus remplies" pour qu'il puisse exercer sa fonction de Premier ministre. Le chef du gouvernement déchu a déploré le fait que "les formations politiques" aient "fait mine de ne pas voir ce que représenter la rupture profonde de ne pas se servir de l’article 49.3". "Il n'y avait plus de prétexte pour que les Parlementaires refusent de faire leur travail", a-t-il ajouté.
Sébastien Lecornu a aussi reproché aux oppositions leur manque de lucidité. "Les partis politiques continuent d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue à l’Assemblée nationale". "Chaque parti politique veut que l’autre parti politique adopte l’intégralité de son programme", a-t-il déploré.
Dernier élément expliquant son départ, Sébastien Lecornu a reconnu que "la composition du gouvernement au sein du socle commun n’a pas été fluide". Elle "a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans, parfois non sans lien avec la future élection présidentielle", a-t-il indiqué.
Le Premier ministre démissionnaire a conclu sa prise de parole par un message optimiste. "Il suffirait de peu pour que ça fonctionne", a-t-il indiqué. Comment ? "En étant plus désintéressés, en sachant faire preuve d’humilité, d’effacement de certains égos", a plaidé Sébastien Lecornu qui milite pour "le sens de l’intérêt général".
"Il y a beaucoup de lignes rouges dans la bouche de beaucoup, pas de tous. Mais il y a rarement des lignes vertes (...) On ne peut pas être dans deux extrêmes (...) Je suis un militant et j’ai du respect pour ceux qui s’engagent, mais il faut toujours préférer son pays à son parti", a-t-il estimé.
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