"Il m'a caché la nomination de Bruno Le Maire" : Bruno Retailleau dénonce un "problème de confiance" avec Sébastien Lecornu

Un gouvernement fantôme. Quatorze heures après avoir été nommé, le gouvernement de Sébastien Lecornu n'est plus. Fait inédit sous la Vème République, la fronde est venue de l'intérieur et notamment de Bruno Retailleau. Ulcéré, le ministre - démissionnaire - de l'Intérieur a dévoilé ce lundi 6 octobre les coulisses de sa décision de remettre en question la participation des Républicains au sein du gouvernement. 

"Jamais, il (Sébastien Lecornu, ndlr) ne m’a dit" son intention de nommer Bruno Le Maire au ministère des Armées. "Il m'a caché la nomination de Bruno Le Maire (...) Il y a un problème de confiance", a dénoncé sur TF1 Bruno Retailleau, qui ne se sent pas pour autant "responsable" de la démission de Sébastien Lecornu.
Tout en indiquant que le problème n'était pas Bruno Le Maire en lui-même, Bruno Retailleau a estimé que son retour au sein du gouvernement était "révélateur d’une sorte de déconnexion". "Pas de confiance, pas de rupture. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Ce gouvernement concentrait toutes les conditions pour se faire censurer", a déclaré le président des Républicains.  "Je ne peux pas m’engager dans un gouvernement où on me cache tout", a-t-il dénoncé.

Je n’ai pas voulu m’accrocher à un poste

Bruno Retailleau, le président des Républicains, sur TF1

Après avoir remis sa démission à Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu a mis en garde contre la tentation de l'élection présidentielle de 2027, dénonçant les "appétits partisans" de certains. Une critique que Bruno Retailleau n'estime pas être la cible. "Je suis le témoignage vivant que le compromis est nécessaire (...) Je fais le choix du pays. Je n’ai pas voulu m’accrocher à un poste, je n'ai pas voulu m'accrocher à un fauteuil, mais pas dans n’importe quelles conditions", a indiqué le ministre démissionnaire de l'Intérieur. Et d'ajouter : "A aucun moment, je n’ai pris cette décision sur des critères partisans. Le nombre de ministres, on s'en fiche".

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