En Allemagne, Angela Merkel a donné rendez-vous dans moins de 10 jours aux "landers" (régions) pour leur dire ce qu’il adviendra du confinement : pour le mois de décembre, pour Noël et pour le mois suivant. La chancelière annoncera toutes ses décisions, ses propositions, en une fois.
Pour ce qui nous concerne, en France, ça se passe un peu autrement. Le gouvernement apporte des réponses au compte-goutte et gère la pression au jour le jour. Petits commerces, églises, fêtes de Noël, voyages…Le gouvernement lance des pistes, et il le fait comme bon lui semble, puisque l’état d’urgence sanitaire a été revoté pour 6 mois.
Les ministres n’ont pas besoin d’en débattre avec le Parlement. Ils préfèrent être en ligne directe avec tous les mécontents, de plus en plus nombreux. Six Français sur dix avouent sans problème ne pas respecter le confinement de temps en temps, ce que l’institut de sondage Ifop a bien résumé la semaine dernière avec un titre : "les Français entre dépression et transgression".
Il y a les très gros écarts, complètement irresponsables, comme ceux qui font la fête à 300 dans un pavillon de banlieue à Joinville-le-Pont. Il y a aussi les restaurants qui fonctionnent derrière le rideau, vous avez entendu nos reportages sur RTL la semaine dernière.
Puis, et c’est la grande majorité heureusement, il y a tous ces petits écarts. On ne fait plus d’attestation, on dépasse le kilomètre, on passe voir un ami. Et ce ne sont pas les remontrances et les roulements d’épaules du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui font peur.
Tout le monde s’est bien rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup de contrôles. Plus qu'un relâchement, c'est plutôt un ras-le-bol, que décrivent très bien des maires, des élus de terrain… et des ministres, en off bien sûr.
La règle des 1 kilomètre, une heure, le bout de papier ou l’attestation qu’il faut remplir sur son téléphone. Les têtes pensantes et les hauts-fonctionnaires assouvissent leur rêve : celui de tout contrôler.
Une spécificité bien franco-française, et l’illustration parfaite d’un État qui veut s’occuper de tout, jusqu’à l’infime détail de notre quotidien dans la lutte contre un virus. Un État surpuissant mais pas toujours compétent, et un État qui, à la fin, finira bien par céder à la pression et au ras-le-bol.
Avant ou après le Black Friday, le 27 novembre, pour les petits commerces ? En décembre pour les messes ? En janvier, en février, pour les restaurateurs ? Telles sont les questions du moment.
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