Le 17 novembre, cela fera un mois que la France vit à nouveau sous un état d’urgence sanitaire. Le rebond de l’épidémie a obligé le gouvernement à resserrer la vis comme au printemps, en prenant un décret le 14 octobre, applicable trois jours plus tard.
L'état d’urgence sanitaire a permis les couvre-feux et le reconfinement. Un régime d’exception, assez anxiogène et propice aux fantasmes. C'est ainsi que circule cette publication sur Facebook, affirmant que, grâce à l’état d’urgence, le gouvernement va pouvoir mettre en place une vaccination obligatoire.
Comme preuve, l’article d’un journal. Répondant à un lecteur qui se demande si le "gouvernement peut l’obliger à recevoir un vaccin", le texte répond ainsi : "oui, s'il déclare l'état d'urgence sanitaire. Si vous refusez, un juge peut vous obliger et s'il a des raisons de croire que vous n'obéirez pas, il peut même ordonner que vous soyez conduit à un endroit précis pour y être vacciné".
Les commentaires crient à la dictature, mais comme l’expliquent de nombreux médias internationaux mais également 20 Minutes en France, ce texte ne concerne pas la France mais le Canada. Il a été publié en mars dans le Journal de Montréal. Et non, en France, l’état d’urgence sanitaire ne permet pas la vaccination obligatoire.
Une autre intox particulièrement récurrente a été amplifiée ce week-end avec les manifestations de catholiques devant les églises pour demander le retour des messes : l'état d'urgence sanitaire obligerait la fermeture des bâtiments religieux.
Nombreux sont ceux à réclamer la réouverture, mais ils ne sont en réalité pas fermés. L’état d’urgence sanitaire limite la liberté de rassemblement, mais ne ferme pas les églises, les mosquées et les synagogues.
C’était le cas en mars dernier, mais cette fois-ci, les bâtiments religieux restent ouverts pour la prière individuelle mais pas collective. Précisons également que, contrairement à ce qu’affirment certains, ni les mosquées ni les synagogues n’organisent des rassemblements alors qu’on l’interdit aux catholiques.
Des intox relayées sans fondement puisque, comme l’explique Libération en reprenant un communiqué de la Grande Mosquée de Paris, "les mosquées pourront rester ouvertes, si elles le souhaitent, mais les cinq prières quotidiennes et la prière collective ne pourront être assurées et être guidées par les imams, et ce jusqu’au 1er décembre 2020", date normalement prévue pour la fin du confinement.
De son côté le consistoire d’Île-de-France a décidé de fermer les synagogues en l’absence de prière de groupe.
La situation que nous vivons est si particulière que les intox les plus surréalistes peuvent survenir. Donc malgré ce que certains affirment, non, l’état d’urgence sanitaire ne permet d’incarcérer sans condamnation.
Il n’existe pas non plus de dérogation totale à l’état d’urgence sanitaire grâce à une feuille que l’on peut télécharger sur internet. Prudence avec les rumeurs, ajouter de la confusion à la confusion n’a jamais vraiment apporté de la clarté.
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