"Une mère très aimante, très protectrice" : qui était Michèle Gaborieau, disparue à Paris en 1999 ?

Le 11 juin 1999, Michèle Gaborieau, 56 ans est portée disparue après avoir passé ses derniers moments en compagnie de son mari Jean-Michel lors d'un dîner passé dans un restaurant du XIIIe arrondissement de Paris. La quinquagénaire fraîchement retraitée souhaitait se séparer de son époux.

Depuis cette soirée il y a 25 ans, Céline, la fille du couple, mène un long combat pour mettre la lumière sur la disparition de sa mère. Aujourd'hui, elle pense toujours que son père, aujourd'hui décédé, a eu un rôle dans l'affaire, et qu'il n'aurait pas agi seul. Collègues et amis de Michèle Gaborieau, proches, bureaux de polices... Dès les premiers jours de l'enquête, Céline avertit son entourage.

Après avoir déposé deux plaintes contre X pour "enlèvement et séquestration" en janvier 2001 et à l'automne 2024, Céline Gaborieau continue de mener son enquête. Dans Les Voix du crime. Elle revient sur l'histoire et la personnalité de sa mère.

C'est une femme forte. Je pense que derrière cette force, elle cachait des traumatismes liés à son enfance.

Céline, fille de Michèle Gaborieau

"Maman s'est révélée être une mère avant d'être une épouse, et lui (Jean-Michel), ne s'est pas révélé être un père, mais plutôt un amant volage", explique Céline. Le départ à la retraite et anticipé de Michèle Gaborieau, ex-salariée d'Air France, lui avait valu une prime de 450.000 francs (environ 105 000 euros, pour l'année 2024). C'est aussi elle qui était propriétaire de l'ancien domicile du couple, situé à Clamart (Hauts-de-Seine), de leur maison de campagne dans le Loir-et-Cher, et également du magasin de presse de Jean-Michel, dans le XIIIe arrondissement de Paris.

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Dès les premiers jours après la disparition de sa femme, l'homme en profite pour récupérer les biens de cette dernière, se faisant des chèques signés en son nom. Un acte curieux pour le mari d'une femme disparue et appréciée de tous. "C'est une mère très aimante, très protectrice. C'était une femme forte, soutient Céline Gaborieau. Malgré tout, celle-ci aurait pu cacher des failles. "Je pense que derrière cette force, elle cachait des traumatismes liés à son enfance", décrit Céline.

"Tout ce qu'elle n'avait pas eu, elle avait l'intention de nous le donner à mon frère et moi. Elle n'a peut-être pas appris à être une bonne épouse selon ce que son mari attendait. Dans tous les cas, elle prenait soin de tout le monde, était très authentique, altruiste, et attentive à tout le monde. Elle s'en oubliait bien souvent", conclut la quadragénaire, qui reste persuadée que son père, toujours présumé innocent, a joué un rôle dans sa disparition.

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