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"Il n'y a rien de sensationnel sur ces faits", un spécialiste des avions relativise sur la frayeur du vol Paris-Ajaccio

Un avion à destination d'Ajaccio a été contraint de se dérouter en urgence après 30 minutes de vol, le samedi 20 décembre. Des passagers racontent avoir vu des flammes s'échapper d'un moteur. Yves Joulin, secrétaire adjoint de la fédération UNSA Transport, a partagé son analyse auprès de RTL.

Des avions Air France (Illustration).

Crédit : AFP / THOMAS SAMSON

Un expert analyse l'incident du vol Paris-Ajaccio

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Vincent Parizot - édité par Guillaume Cros

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Un scénario digne d'un film catastrophe. Un vol Air France entre Paris et Ajaccio a dû être dérouté avant d'atterrir en urgence à Lyon, le samedi 20 décembre, après un incident technique. 

Des passagers sous le choc racontent avoir vu des flammes sortir d'un des moteurs de leur avion. La compagnie Air France parle d'une panne moteur et que l'équipage a correctement appliqué le "principe de précaution".

Yves Joulin, secrétaire adjoint de la fédération Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) Transport, a livré son expertise au micro de RTL.

"Il s'agit d'un pompage du réacteur numéro 1. C'est une différence de flux aérodynamique qui rentre dans le moteur au niveau du compresseur du moteur", explique-t-il.

Nécessaire de couper le moteur

Cet ancien mécanicien explique que ce phénomène arrive "de temps en temps sur un avion avec des fois des incidences, et des fois avec des flammes qui sortent à l'arrière par la tuyère du réacteur". 

Pour cette raison, des turbulences plus importantes que d'habitude sont survenues et "il a été nécessaire de couper le moteur".

Yves Joulin confirme la version des passagers affirmant avoir vu des flammes dans l'un des moteurs. "Quand un pompage d'un réacteur se met en route, c'est un peu des turbulences aérodynamiques au sein du compresseur. Il y a donc une accumulation de carburant qui arrive et des flammes sortent puisque le carburant ressort par l'arrière du moteur. Cela provoque des flammes."

Il existe des procédures très adaptées. Les équipages sont entraînés par rapport à ces faits qui peuvent se dérouler

Yves Joulin, secrétaire adjoint de la fédération UNSA Transport

Pour lui, ce genre d'incident n'est pas anormal et bénéficie d'une surveillance accrue au sein d'un équipage : "Dans le monde, ça arrive plusieurs fois par semaine sur des avions, sans en parler dans les médias. Il existe des procédures très adaptées. Les équipages sont entraînés par rapport à ces faits qui peuvent se dérouler".

"Je comprends que les passagers étaient en panique parce que quand on coupe un moteur automatiquement, il y a une différence de sensation de poids entre les deux côtés de l'avion, reconnaît Yves Joulin au micro de RTL. Cela provoque des vibrations selon l'altitude à laquelle est l'avion."

"Il n'y a pas eu de soucis particuliers. Les passagers ont dû ressentir beaucoup de vibrations au vu de l'altitude à laquelle ils étaient, mais il n'y a rien de sensationnel sur ces faits", conclut-il.

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