Vers une sortie de crise pour l'Italie, trois semaines après la démission du chef du gouvernement Giuseppe Conte. Le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (PD, centre gauche) se sont entendus ce mercredi 28 août pour former un gouvernement sous la houlette du Premier ministre sortant Giuseppe Conte.
Il met fin à trois semaines d'incertitude, depuis le dynamitage de la coalition le 8 août par le chef de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini, homme fort de l'exécutif sortant, puis la démission le 20 août de Giuseppe Conte. Le nouvel exécutif sera de nouveau dirigé par le Premier ministre, et ce "sera une garantie" pour le M5S, a précisé Luigi Di Maio, en critiquant son ex-allié Salvini pour avoir début août "coupé le courant" de la coalition qu'ils formaient depuis 14 mois et laissé "60 millions d'Italiens sans gouvernement".
Le chef du PD, Nicola Zingaretti, est apparu optimiste après avoir vu le Président, jugeant possible de former "un gouvernement de changement" qui donnera "la parole à la belle Italie, celle où l'espoir gagne sur la peur et la concorde sur la haine". Il avait annoncé la mise au point par les deux formations d'une "première contribution politique à présenter au Président", à savoir une ébauche de programme commun.
Le président n'a pas confié immédiatement le mandat à Giuseppe Conte, un porte-parole se contentant d'annoncer vers 20 heures sa "convocation pour 9h30" ce jeudi. Il est probable que Giuseppe Conte sera alors officiellement chargé de constituer un gouvernement. Selon le système parlementaire italien, il devra soumettre au Président une liste de ministres et obtenir la confiance des deux chambres du parlement.
"Plusieurs nœuds restent à dénouer : le choix des ministres et le vote de la plateforme Rousseau", site internet de "démocratie directe" du M5S, a mis en garde Lorenzo Castellani, professeur de Sciences politiques à l'université Luiss à Rome, interrogé par l'AFP. "En Italie, tant que le gouvernement n'a pas obtenu la majorité (absolue) au Parlement, tout peut arriver".
Rousseau est très contestée pour son manque de transparence et de représentativité (100.000 inscrits seulement, pour plus de 10 millions d'électeurs aux législatives de 2018). Le vote pourrait intervenir pendant le week-end. Giuseppe Conte se retrouve dans la situation "sans précédent pour la République italienne de former un gouvernement avec une formation qui était juste avant le principal parti d'opposition", le PD, a souligné le politologue.
Couple tué en Isère - En février dernier, un couple de retraités a été tué par un gendarme ivre au volant après une journée arrosée entre collègues. RTL révèle que le passager du conducteur, lui aussi gendarme, vient d'être promu provoquant la colère des proches des victimes.
Homophobie dans les stades - Le match Nice-Marseille a été interrompu 12 minutes hier à cause de banderoles et des chants homophobes. Par ailleurs, la Ligue de football professionnel a sanctionné le club de Nancy pour les mêmes raisons.
Union européenne - Sylvie Goulard a été choisie par Emmanuel Macron pour siéger à la Commission Européenne. Ministre des Armées au début du quinquennat, elle a démissionné au début de l'enquête pour des emplois présumés fictifs. Elle n'a pas été mise en examen.